Qu'on l'appelle discopathie dégénérative ou dégénérescence discale, ce résultat d'IRM est l'un de ceux qui vous inquiètent le plus. Déjà, à cause de ses termes anxiogènes : vous vous dites que si c'est dégénératif, c'est foutu ! Certains d'entre vous se voient déjà dans une situation terrifiante dans quelques années. 

Les discours des professionnels de santé vous alarment également : "il va falloir faire attention à votre dos", "oubliez la course à pied maintenant", j'en passe et des meilleures… Qu'il s'agisse de votre médecin ou de vos proches, tout le monde vous dit que vous devez absolument muscler votre dos, mais vous ne savez ni comment faire, ni comment soulager vos douleurs. Un vrai casse-tête !

Dans cet article, vous allez découvrir à quel point les mythes sont répandus autour de la discopathie dégénérative. J'ai fait de mon mieux pour répondre à toutes les questions que vous vous posez à ce sujet. Nous allons parler à la fois de la nature de la dégénérescence discale (qu'est-ce que c'est ? est-ce grave ? comment cela évolue-t-il ?) et des différents traitements existants.

Qu'est-ce qu'une discopathie dégénérative ?

Généralités

Qu'est-ce qu'un disque intervertébral ?

Un disque intervertébral est une structure fibreuse présente entre toutes les vertèbres de la colonne vertébrale (sauf entre C1 et C2). Il est composé d'une partie périphérique plus fibreuse, l'annulus fibrosus, et d'un noyau central plus gélatineux appelé nucleus pulposus. 

Schéma du disque intervertébral, lieu de la discopathie dégénérative

Voilà deux choses essentielles à savoir sur ces fameux disques :

  • Ils sont SOLIDES : lorsqu'il est mis en charge, le disque est à la fois solide et mobile grâce à sa structure unique. Les couches de collagène de l'annulus fibrosus résistent aux mouvements dans les trois dimensions. Cet anneau fibreux s'attache solidement aux vertèbres sus et sous jacentes.
  • Ils sont VIVANTS : le disque s'adapte aux contraintes qu'il transmet. Ce n'est pas une structure inerte qui ne fait que s'user au fil du temps. Il peut également s'auto-réparer grâce à des molécules qu'il sécrète, notamment après une lésion.

Qu'est-ce qu'une discopathie ?

Une discopathie est une modification de la structure, de la composition chimique et des caractéristiques mécaniques d'un disque intervertébral. Plus simplement, c'est quand le disque change au niveau de sa forme et de ses capacités.

  • Au niveau de la structure : la hauteur du disque diminue, parfois de façon homogène sur tout le disque, parfois de façon plus marquée dans sa partie arrière. Des fissures apparaissent au sein de l'annulus fibrosus. Les plateaux vertébraux peuvent également présenter des changements.
  • Au niveau de la composition chimique : le disque tend à se déshydrater. Ses cellules sont moins nombreuses et moins actives dans le nucleus pulposus.
  • Au niveau de la mécanique : le disque réagit différemment aux contraintes. Il se déforme plus et transmet les contraintes aux structures adjacentes.

Est-ce que la discopathie L5-S1 est la plus fréquente ?

Il existe une idée reçue selon laquelle le disque L5-S1 serait celui qui "s'use le plus", du fait de sa position. Ce n'est en réalité pas vrai, d'après une étude épidémiologique sur le sujet. (réf)

Voyons ensemble quels sont les disques les plus concernés par chaque modification observable à l'imagerie.

  • Perte de hauteur discale : L4-L5
  • Hernies discales : T12-L1, L4-L5 et L5-S1
  • Présence d'ostéophytes : entre T12 et L4
  • Bombements discaux : L2-L3 , L3-L4 et L4-L5

Quels sont les différents types de discopathies ?

La grande majorité des discopathie sont de type dégénératif : une usure progressive des disques, comme expliqué précédemment. Ces modifications expliquent rarement à elles seules les douleurs qui conduisent à leur découverte (réf).

Un autre type moins fréquent existe : la discopathie active. Cette fois-ci, le souci est d'ordre inflammatoire, et ces discopathies expliquent plus souvent les douleurs ressenties. Dans le compte-rendu d'IRM, ce phénomène correspond au "Modic 1" (voir cet article complet sur les signes de Modic). 

Qu'est-ce qu'une discopathie dégénérative étagée ?

Il s'agit d'une discopathie présente sur plusieurs étages vertébraux, par exemple L3-L4, L4-L5 et L5-S1. C'est un cas de figure que nous rencontrons fréquemment en pratique avec les patients.

Il se pourrait que cela soit associé à davantage de douleurs lombaires lorsque les derniers étages lombaires sont concernés (réf). Malgré cela, beaucoup de personnes dans ce cas de figure n'ont pas de douleurs lombaires et peuvent pratiquer leurs sports préférés.

Est-ce que la discopathie dégénérative est grave ?

Une discopathie n'est pas une pathologie grave, au sens où elle ne met pas votre vie en jeu. Les seules séquelles possibles ne sont pas dues à la discopathie en elle-même, mais plutôt aux particularités qui peuvent l'accompagner (telles qu'une hernie qui viendrait comprimer fortement une racine nerveuse et bloquer la transmission nerveuse).

Il est important de rappeler dès maintenant que la discopathie fait partie du vieillissement naturel du corps, de la même manière que notre peau perd en élasticité au fil des années, et laisse apparaître des rides.

Les seuls signes d'alertes à surveiller sont décrits dans cet article : Mal de dos : quand faut-il s'inquiéter ?

Est-il anormal ou inquiétant d'avoir une discopathie à 20 ans ?

Il est normal de s'inquiéter lorsque vos compte-rendus d'examen contiennent des termes effrayants, tels que "dégénérescence discale", "arthrose interapophysaire postérieure" ou encore "protrusion discale".

Avoir des modifications structurales à l'IRM est perçu comme "un truc de vieux". Notamment quand on est limité par son mal de dos au quotidien, et qu'on se lève "comme une personne de 80 ans" le matin.

Je tiens à vous rappeler que beaucoup de personnes jeunes POSSÈDENT ces modifications au niveau des disques, souvent sans le savoir car elles ne sont pas forcément douloureuses. Par ailleurs, ces variations présentes au niveau des disques ne prédisposent pas à plus de douleurs par la suite !

Ci-dessus, vous voyez à quel point les personnes SANS DOULEUR DE DOS peuvent avoir des modifications des disques intervertébraux (qui ne posent donc aucun problème).

Malheureusement, beaucoup de personnes de 20, 30 ou même 40 ans se sont entendues dire : " Vous avez le dos d'une personne de 70 ans". Comment se sentir en confiance après cela ?

Dans ce genre de situation, il me semble absolument nécessaire de faire un bon bilan afin de comprendre tout ce qui peut participer aux symptômes de la personne concernée. Autrement, il est extrêmement facile de s'enfermer dans plusieurs cercles vicieux. Éviter de plus en plus d'activités pour ne pas "abîmer" davantage son dos, par exemple.

Quelles sont les principales idées reçues sur la dégénérescence discale ?

L'une des plus répandues est que la discopathie serait le résultat d'un travail physique, de charges soulevées, etc. Aucune étude solide à ma connaissance ne permet de justifier cela. 

On retrouve des personnes avec des discopathies et des douleurs importantes chez les secrétaires comme chez les maçons.

Une autre idée reçue est que les mouvements et les efforts vont continuer à "user" le disque. Cette idée amène de nombreuses personnes à éviter toute activité douloureuse, de peur que cela n'aggrave l'état de leur dos.

Il est tout à fait normal de penser cela, compte-tenu des messages alarmants que vous recevez régulièrement. Cependant, la balance bénéfice-risque de l'activité physique en cas de discopathie penche énormément du côté des bénéfices !

Bouger et solliciter le dos aide à le renforcer, pas à l'abîmer davantage.

Pour en savoir plus, vous pouvez lire la liste des 28 idées reçues sur le mal de dos.

Quelles sont les causes de la dégénérescence discale ?

Qu'est-ce qui provoque les discopathies ?

Plusieurs facteurs semblent s'entremêler pour expliquer l'usure progressive de nos disques. Attention, ce ne sont pas forcément ceux auxquels nous pensons en premier.

Un programme de recherche international a suivi plusieurs centaines de paires de jumeaux (partageant donc les mêmes gènes) pendant plusieurs années, en leur faisant passer des IRM de temps en temps.

Les chercheurs ont été surpris de constater que des jumeaux vivant des vies très différentes avaient des dos qui se ressemblaient étrangement ! Un jumeau secrétaire et un jumeau maçon pouvaient avoir des "anomalies" similaires au niveau du dos, quand bien même ils étaient exposés à des contraintes très différentes.

L'étude a permis d'évaluer les facteurs qui influencent le plus la discopathie dégénérative :

  •  des facteurs génétiques, qui occupent une place étonnamment importante
  • l'âge
  • les contraintes physiques auxquelles nous sommes exposés représentent une part bien plus petite que nous l'imaginions
  • d'autres facteurs tels que le tabagisme et le surpoids (voir la prochaine question)

L'idée reçue selon laquelle on "use" son dos principalement à cause des efforts et du travail n'est donc pas vérifiée. Cela rejoint la conclusion d'autres études à ce sujet (réf, réf). Spoiler pour la suite : des efforts mal dosés et différents aspects du travail peuvent participer à la douleur, mais la douleur et la discopathie sont deux choses différentes.

Les résultats de cette étude sont à nuancer, car il semble de l'hypothèse génétique ne soit pas si solide que prévu (réf). Gardons simplement à l'esprit que l'évolution des disques n'est pas juste une histoire d'usure mécanique.

Est-ce que le surpoids aggrave les discopathies ?

Le surpoids semble effectivement être un facteur aggravant pour les discopathies dégénératives (réf). Les personnes en surcharges pondérales présentent en moyenne plus de dégénérescence discale que les autres (réf, réf).

Néanmoins, il y a deux choses à souligner, s'il on veut être rigoureux.

Le fait que l'on remarque plus de dégénérescence discale chez les sujets en surpoids ne signifie pas nécessairement que le surpoids en est la cause. Le surpoids est en moyenne associé à une moindre activité physique, à un style de vie moins sain et à des facteurs génétiques particuliers. Ces autres facteurs peuvent tout à fait participer à la discopathie observée.

De plus, le surpoids influence la dégénérescence discale de plusieurs façons. La surcharge mécanique joue probablement un rôle, mais ce n'est pas tout. L'inflammation systémique et la dégradation de la micro-circulation sanguine, associées à l'obésité, pourraient participer à la dégénérescence discale. (réf

Je vous invite à lire l'article complet sur le rôle du surpoids dans le mal de dos.

Est-ce que j'ai une discopathie parce que je n'ai pas assez de muscles ?

Il ne semble pas y avoir de lien solide entre une discopathie et un manque de muscles à l'étage concerné (réf). On ne peut pas affirmer qu'une faible masse musculaire lombaire est à l'origine de la dégénérescence discale ou de la douleur. N'en déplaise à de nombreux thérapeutes old school qui veulent vous prescrire du renforcement lombaire !

Oui, le renforcement musculaire peut aider à soulager les douleurs et à augmenter votre capacité physique. Étonnamment, cela ne semble pas dû à un gain de muscles, mais plutôt à une myriade d'autres facteurs (désensibilisation du système nerveux, sécrétion d'endorphines, reprise de confiance, etc). Conclusion ? Faites du renforcement jusqu'à ce que vos muscles brûlent, mais sans vous dire qu'il faut vous "renforcer" !

Les discopathies sont-elles dues à une mauvaise posture ou à une mauvaise façon de porter ?

Le concept de "mauvaise posture" est de plus en plus controversé au sein des professionnels. Les études ne retrouvent pas de lien solide entre les postures considérées comme mauvaises et le mal de dos.  Voilà l'article à ce sujet : 8 raisons pour lesquelles les mauvaises postures n'existent pas.

La position assise avachie, décriée dans tous les médias, n'est pourtant pas mauvaise pour le dos. Si vous y restez sans bouger pendant plusieurs heures, cela peut effectivement devenir douloureux. Vous obtiendrez le même effet si vous restez immobile plusieurs heures dans n'importe quelle position, alignée ou non.

En ce qui concerne le disque intervertébral, il faudrait rester parfaitement immobile pendant très longtemps pour avoir un effet délétère. Lorsqu'on y reste peu longtemps et qu'on alterne avec une position assise redressée, cela pourrait même aider le disque à être plus hydraté et épais ! (référence)

En ce qui concerne la façon de soulever les charges, le débat a encore lieu à l'heure actuelle. Je retrouve régulièrement dans d'autres blogs l'idée que certaines façons de bouger favorisent les discopathies. J'attends toujours de voir les preuves. 

Quels sont les symptômes d'une discopathie dégénérative ?

Est-ce qu'une discopathie fait toujours mal ?

Beaucoup de personnes qui ne ressentent pas de douleurs lombaires ont pourtant une discopathie dégénérative à l'imagerie, sans le savoir. À 30 ans, il s'agit déjà de 52% de la population asymptomatique (qui n'a pas mal). À 50 ans, le chiffre monte à 80%. À 80 ans, quasiment tout le monde. 

Nous en avons déjà parlé précédemment, donc je passe plus vite là dessus. Au passage, voilà le lien de l'étude en question. Je remets aussi le tableau.

En conclusion : non, une discopathie ne fait pas forcément mal !

Vous pouvez visualiser la discopathie comme une pièce d'un puzzle : cela peut participer à l'image finale (la douleur), mais c'est loin d'être tout. On peut détruire l'image même s'il on garde cette petite pièce.

Image d'un puzzle qui constitue la douleur, les pièces étant le stress, le travail, une discopathie symptomatique, des positions prolongées, etc.

Pourquoi certaines discopathies font mal et d'autres non ?

Nous avons vu que les discopathies étaient présentes dans une grande partie de la population, sans forcément entraîner de douleur. Alors, comment se fait-il que votre voisin puisse avoir la même chose à l'IRM sans avoir mal ? Quel chanceux !

En réalité, le mal de dos dépend de facteurs qui vont bien au delà des facteurs anatomiques (la forme du disque, les courbures de la colonne, etc). Voici donc une liste non exhaustive des choses qui peuvent rendre une discopathie symptomatique.

  • Le style de vie peut jouer un rôle prépondérant : les troubles du sommeil, le stress, le manque d'activité physique, peut-être une alimentation non saine, le consommation de tabac et l'alcool, etc.
  • Si la discopathie vient d'évoluer, cela peut s'accompagner temporairement d'une inflammation et d'une augmentation des douleurs. Une discopathie plus ancienne et stable pourrait plus facilement vous laisser tranquille.
  • L'état d'esprit et la façon de réagir à la douleur ont également une influence significative. Considérer son dos comme fragile et instable tend à favoriser la douleur. Interpréter la douleur comme l'expression directe d'une blessure vous incite à éviter de plus en plus d'activités, ce qui aggrave le problème.
  • Les facteurs génétiques font aussi partie de l'équation. Leur rôle exact reste encore à élucider. Ils ne constituent pas une "condamnation" à toujours avoir mal !
  • La charge physique à laquelle vous faites face au quotidien est plus ou moins bien tolérée par votre corps. Certains efforts peuvent être douloureux, non pas parce que vous abîmez votre corps, mais parce que votre système nerveux vous protège d'un effort inhabituel.
  • Le stress, les problèmes personnels et/ou professionnels, un contexte de vie difficile, etc. Je vous recommande la lecture de l'article La douleur, c'est dans la tête ?

Où peuvent être ressenties les douleurs dues à une discopathie dégénérative ?

La localisation des douleurs liées à la discopathie en elle-même peut varier d'une personne à une autre. Il n'existe pas d'endroit dans le dos où une douleur vient forcément du disque intervertébral.

Une discopathie L5-S1 symptomatique peut autant donner des douleurs dans le bas du dos que dans les jambes.

Lorsque les racines nerveux sont impliquées (irritation à cause de l'inflammation, compression, etc), cela peut donner d'autres symptômes (que l'on appellera sciatalgie ou cruralgie en fonction de l'étage concerné)

Toutes les informations sur la sciatalgie et la cruralgie sont présentes dans cet article.

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Est-ce que les douleurs que je ressens sont dues à une discopathie L5-S1 ou L4-S1 ?

Les professionnels de santé peuvent évaluer la probabilité que votre discopathie participe à vos symptômes. Ils le font en écoutant les détails de l'histoire de vos douleurs, en vous posant des questions et avec des tests.

Le test le plus pertinent est celui des mouvements répétés. Le principe est de répéter un mouvement du dos dans une même direction, et de voir si ce mouvement influence la localisation de la douleur. 

Plusieurs directions sont ainsi évaluées.  Le professionnel interprète l'influence des mouvements sur votre douleur pour lui donner du sens (réf). En revanche, impossible à ma connaissance de différencier une discopathie L5-S1 d'une discopathie L4-L5 juste avec l'examen clinique.

Est-ce qu'une discopathie L5-S1 favorise des douleurs dans d'autres parties du corps comme les bras ?

Premièrement, la douleur peut nous faire bouger différemment.

Pour éviter de provoquer une douleur, nous sommes capables de modifier notre façon de faire certains gestes et certaines activités. Il est possible que certaines façons de bouger soient plus ou moins faciles à tolérer, notamment lorsqu'il s'agit de gestes répétés.

Par exemple, si vous ne bougez plus le dos, vos autres articulations doivent logiquement compenser ce manque de mouvement, ce qui peut être difficile à tolérer.

Deuxièmement, lorsque la douleur persiste, elle tend à se diffuser davantage aux zones adjacentes. 

Elle devient moins précise et nous avons plus de mal à la localiser. Cela ne veut pas dire que ces zones adjacentes deviennent abîmées, mais plutôt que votre système nerveux amplifie les messages qui proviennent d'une région de plus en plus grande. Comme un bouton de volume qui augmente l'amplitude du signal qui arrive dans une enceinte. Le message reçu reste le même, mais on l'entend beaucoup plus fort.

Quand bien même ce phénomène est frustrant (on ne fait rien de plus, et la douleur s'élargit), il peut être RÉVERSIBLE.

Enfin, cette situation peut être associée à une plus grande sédentarité, à une moindre forme physique et à un style de vie moins sain (dont la qualité du sommeil).

Ces choses-là peuvent expliquer la présence de différents sites douloureux dans votre corps. Le fait d'avoir mal à différents endroits est également associé à plus de symptômes "non musculo-squelettiques" (mal de tête, ballonnements, palpitations, constipation, etc) (réf)

L'évolution des discopathies au fil du temps

Comment évolue une discopathie dégénérative avec l'âge ?

L'apparition de la discopathie L5 S1 est la plupart du temps l'expression du vieillissement naturel du disque intervertébral. Comme nous l'avons vu précédemment, les dégénérescences discales sont de plus en plus fréquentes avec l'âge.

Cependant, l'âge semble beaucoup moins jouer sur la PROGRESSION de la discopathie (réf) !  L'évolution de la discopathie n'est pas linéaire, c'est-à-dire qu'elle ne s'aggrave pas de plus en plus, de façon constante. Le disque peut rester identique pendant plusieurs années.

Peut-on guérir d'une discopathie dégénérative ?

Vos disques intervertébraux sont des structures VIVANTES, capables de régénération et d'adaptation.  Plusieurs facteurs agissent sur ces phénomènes. 

Certaines lésions dégénératives peuvent se soigner. Certaines protrusions et hernies se résorbent spontanément. Certains disques retrouvent de la hauteur.

Si nous ne pouvons pas prévoir avec certitude l'évolution de nos disques intervertébraux, il semble injuste et injustifié de penser qu'ils ne feront que se détériorer. Notre corps n'est pas une machine !

Comment régénérer ses disques intervertébraux ?

Actuellement, aucune thérapie sérieuse ne prétend ralentir voire stopper la dégénérescence des disques intervertébraux.

Néanmoins, certaines études nous aident à comprendre ce que les disques "aiment" et ce qu'ils "n'aiment pas". Il semble que nos amis les disques apprécient fortement le mouvement et la mise en charge dynamique : cela leur permet de se nourrir, de se renouveler, de guérir et d'être en bonne santé. (réf, réf)

A contrario, les charges statiques et les positions prolongées semblent ralentir la régénération des disques. Cela veut-il dire que la position assise est dangereuse pour nous ? Je n'irai pas jusque là : à moins d'être dans le coma ou sous sédatif, il est extrêmement rare de rester parfaitement immobile !

C'est souvent dans l'objectif de vous faire bouger que votre corps vous fait ressentir de la douleur après une heure sans bouger. Si vous travaillez assis, vous n'êtes pas du tout condamnés à souffrir de votre dos.

En résumé, il est conseillé de bouger et de solliciter le dos pour le garder en bonne santé. Nous n'avons probablement pas énormément d'influence sur la structure des disques, mais c'est ainsi qu'il faut s'y prendre si l'on veut mettre toutes les chances de son côté.

Est-ce que les vertèbres finissent par se souder lorsque le disque est très amoindri ?

Cette idée est fréquemment retrouvée sur des forums de patients, mais elle ne correspond pas à une réalité biologique.

Un disque peut effectivement perdre beaucoup de hauteur et de mobilité, mais il ne disparaît pas, sauf peut-être dans des cas exceptionnels.

Espérer que les vertèbres se "soudent" pourrait par ailleurs avoir des effets néfastes. Cela pourrait vous amener à éviter de bouger pour favoriser cette supposée fusion. Comme vous avez pu le lire dans cet article, l'absence de mouvement et de mise en charge est fortement déconseillée si l'on souhaite mettre toutes les chances de notre côté.

Quels professionnels de santé pouvez-vous consulter en cas de discopathie ?

Si vous savez déjà que vous avez une discopathie, vous avez déjà consulté au moins un médecin et un centre d'imagerie médicale. Reprenons depuis le début.

Le médecin généraliste est la première personne à consulter. En première ligne, il détermine si vous avez besoin d'examens complémentaires, d'un traitement particulier, ou de consulter un spécialiste.

Le spécialiste sollicité dépend de votre cas : rhumatologue, neurologue, chirurgien, ou médecin de la douleur.  

Le radiologue et les manipulateurs radios, dans un centre d'imagerie médicale, effectuent et analysent des examens complémentaires (radiographies, IRM etc). Rappelons que les examens complémentaires ne sont pas toujours utiles (voir cet article).

Vous serez probablement amenés à consulter un kinésithérapeute, spécialiste du mouvement et de la rééducation des troubles musculo-squelettiques. Le rôle du kinésithérapeute est décrit en détails dans cet article.

La liste des professionnels qui peuvent vous aider est en réalité plus longue que cela (psychologue, psychomotricien, ergonomes, enseignants en activité physique adaptée, ostéopathes formés à la prise en charge moderne du mal de dos uniquement).

Quels sont les examens complémentaires utiles en cas de discopathie ?

Comment diagnostique-t-on une dégénérescence discale ?

La dégénérescence discale est quelque chose que l'on identifie sur une imagerie médicale. Ce n'est certainement pas quelque chose que l'on peut détecter simplement en touchant votre dos ! 

À la radiographie, on ne voit pas les disques intervertébraux. On peut seulement deviner l'état des disques en regardant l'espace présent entre les vertèbres. Le scanner et l'IRM permettent, eux, de voir en détail la structure du disque. Vous pouvez d'ailleurs consulter l'article Comprendre son compte-rendu d'IRM du dos.

Faut-il passer des radios et des IRM de contrôle au fil du temps ?

La discopathie en soi n'est pas un problème grave, qu'elle se situe à l'étage L5-S1, L4-L5 ou autre. Les examens complémentaires sont surtout utilisés pour exclure des pathologies sérieuses en cas de signes de gravité : perte de force musculaire dans une ou deux jambes, perte des réflexes, anesthésie de la zone génitale, incontinence, fièvre, antécédent de cancer, etc.

Si vos symptômes n'ont pas évolué, il semble inutile de refaire le même examen complémentaire. Les indications aux radiographies et IRM sont décrites dans cet article.

Y a-t-il d'autres examens complémentaires à faire ?

La radiographie, le scanner et l'IRM sont les trois examens de références en cas de discopathie. Il n'existe pas d'autre examen complémentaire utilisé en pratique courante. Exceptionnellement, une discographie peut être pratiquée, à visée diagnostic ou thérapeutique, mais cela reste exceptionnel et onéreux.

Quels sont les traitements pour une discopathie dégénérative ?

Traitement médicamenteux en cas de discopathie

Quels médicaments sont efficaces ?

Les médicaments visent habituellement à soulager la douleur. Il n'y a pas, à ma connaissance, de médicaments qui agissent sur la discopathie.

Le paracétamol (Doliprane, Dafalgan, etc) n'a montré d'efficacité supérieure au placebo en cas de lombalgie récente ou ancienne. (réf)

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (aspirine, médicaments qui finissent en -ène) ont une efficacité supérieure au placebo au court terme. L'auto-médication est déconseillée, compte-tenu des effets secondaires possibles.

Les antalgiques opioïdes (codéine, tramadol, lamaline, dérivés de morphines, etc) semblent posséder une efficacité supérieure au placebo à court terme. (réf, réf) Nous n'avons pas de données pour conclure sur l'efficacité au long terme, en raison des risques importants liés à la prise prolongée de ces médicaments. 

Les recommandations actuelles sont d'utiliser la plus petite dose possible et le moins longtemps possible. (HAS 2019) Il est possible que les opioïdes finissent par augmenter la douleur, en sensibilisant davantage le système nerveux.

Les médicaments sont-ils inutiles s'ils ne font que masquer le symptôme ?

L'efficacité des médicaments est modeste, et ils visent à traiter un symptôme : la douleur. Sont-ils pour autant inutiles ?

Ce ne sont effectivement pas les médicaments qui vont régler votre problème. Cependant, un soulagement temporaire de la douleur peut vous aider à bouger et à reprendre/poursuivre vos activités. Ce sont ces choses-là qui peuvent vous aider au moyen et au long terme. 

Les médicaments peuvent être utilisés dans votre progression, selon des conditions bien précises et définies avec votre médecin. N'oublions pas que, même sous l'effet des médicaments, la règle de la progressivité reste de mise.  

Alterner des périodes hyperactives sous antalgiques et des crises de douleur n'est pas une alternative viable.

Les infiltrations sont-elles efficaces sur la discopathie ?

Le produit injecté est généralement un dérivé de corticoïdes, et vise à soulager la douleur liée à l'inflammation.

Les infiltrations semblent apporter une amélioration modeste à court et moyen terme, variable d'une personne à une autre.  Au long terme (>6 semaines, dans les études), il ne semble plus y avoir de bénéfice (réf, réf).

L'efficacité est donc incertaine, et dépend (très) probablement de la pertinence de ce choix dans votre situation. Les infiltrations sont surtout réalisées en cas de sciatalgie ou de cruralgie associée, et ne visent d'ailleurs que cette composante là. Il serait faux de dire que les infiltrations de corticoïdes agissent sur la discopathie !

Lorsqu'elles sont réalisées dans les règles de l'art, les infiltrations entraînent très peu de complications majeures. Les complications mineures surviennent dans 11.5% des cas, la plus fréquente étant simplement un malaise vagal (réf).

Traitement chirurgical de la discopathie

L'arthrodèse est-elle efficace ?

L'arthrodèse est une opération chirurgicale lourde de plus en plus utilisée dans les cas de lombalgie chronique avec discopathie dégénérative. Elle consiste à fixer définitivement deux vertèbres entre elles, pour les empêcher de bouger et supprimer ainsi toute contrainte au niveau du disque intervertébral.

Le nombre d'arthrodèses réalisées a explosé, notamment depuis les années 90.  CEPENDANT (je ne peux pas accentuer suffisamment ce mot) : est-ce justifié ?

Les études cliniques réalisées sur le sujet ne montrent pas de bénéfice de l'arthrodèse par rapport à un programme de rééducation intensif et global en cas de discopathie dégénérative. (réf)

L'arthrodèse ne semble pas apporter de bénéfice en cas de récidive de hernie discale. (réf)

Ce que l'arthrodèse semble apporter de façon certaine, c'est un plus grand risque de complications (jusqu'à 1 patient sur 5) et de ré-opérations par la suite (jusqu'à 36% des personnes opérées en fonction des études).

D'autres études scientifiques changeront peut-être ces conclusions à l'avenir. Nous manquons peut-être de recul sur les vraies indications et contre-indications à cette opération. En attendant, restons vigilants et demandez plusieurs avis chirurgicaux si vous le souhaitez.

La prothèse discale est-elle efficace ?

La prothèse discale est la deuxième grande option chirurgicale proposée en cas de discopathie dégénérative. Le choix entre prothèse discale et arthrodèse se fait surtout en fonction de l'état du segment vertébral concerné, des habitudes du chirurgien et des nombreuses contre-indications aux prothèses discales. 

Les indications aux prothèses discales sont peu nombreuses et discutées par les chirurgiens. Elles semblent se  cantonner à des cas assez spécifiques comme une discopathie active limitée à un seul étage vertébral. (réf)

Les prothèses discales doivent encore faire la preuve de leur efficacité. La plupart des études scientifiques les comparent à une arthrodèse, et ne retrouvent pas de bénéfice significatif. Cela ne nous permet pas de conclure sur leur efficacité dans une prise en charge globale. (réf)

Une étude a comparé la pose d'une prothèse discale à un programme de rééducation intense et global. Huit ans après, la différence entre les deux groupes était très faible (légèrement en faveur de la prothèse discale). (réf)

Traitement non médicamenteux de la discopathie

Les manipulations vertébrales sont-elles utiles en cas de discopathie ?

Les manipulations vertébrales sont fréquemment citées parmi les options de traitement non médicamenteux. Que valent-elles ? Voilà trois choses importantes à savoir à ce sujet :

  • Les manipulations peuvent procurer un soulagement de la douleur au court terme. L'action des manipulations ne se poursuit pas au moyen et long terme. Cela s'explique par le point suivant.
  • Elles n'agissent pas sur l'état du disque ou sur la position des vertèbres. L'idée selon laquelle une manipulation pourrait "guérir" un disque est fausse, et doit vous alerter quant aux intentions de la personne qui vous dit cela. Le mécanisme des manipulations est neurophysiologique : votre système nerveux central est calmé temporairement et accorde moins d'importance aux informations qui proviennent de votre dos.
  • Elles doivent rester un complément à une prise en charge active. Reprendre le contrôle sur la lombalgie chronique est un processus actif. Le meilleur des thérapeutes ne sera jamais qu'un copilote, pour vous accompagner dans votre progression.

Si vous tombez sur un professionnel qui vous vend des manipulations miracles qui remettent les vertèbres en place, j'entrevois deux possibilités.

La première est que vous vous trouviez dans un musée d'histoire du vingtième siècle. La seconde est que vous soyez tombé sur la fabuleuse histoire du bassin décalé et de la vertèbre déplacée. 

À quoi sert la kinésithérapie en cas de dégénérescence discale ?

Les kinésithérapeutes font partie des professionnels les mieux placés pour vous aider en cas de douleurs lombaires persistantes. Que peut vous apporter la kinésithérapie ?

  • Une meilleure compréhension de votre situation
  • Des moyens de contrôler votre douleur
  • Un plan d'action pour reprendre les activités que vous ne pouvez plus faire
  • Une stratégie applicable en cas de crise de douleur, pour se sentir plus en confiance
  • De nouvelles façons de bouger qui peuvent vous aider à en faire plus au quotidien
  • Plus d'autonomie dans votre gestion de la douleur

Mon conseil serait de choisir un praticien qui vous écoute et qui adapte le traitement à votre situation. C'est un travail d'équipe !

Homme soulevant une barre chargée au dessus de sa tête, avec les conseils d'un thérapeute

Faut-il mettre du chaud ou du froid sur son dos ?

Voilà une question qui revient très souvent. Pourtant, la réponse n'est pas si évidente que cela. 

Le principe général (et quelque peu cynique) : mettez ce que vous préférez, la différence ne sera pas si grande que cela.

Beaucoup de personnes préfèrent la chaleur et la trouvent plus agréable et plus rassurante. C'est très bien comme ça, mais vous n'êtes pas un alien si vous préférez le froid.

La chaleur et le froid agissent sur nos perceptions plus que sur notre dos. La plupart des structures du dos sont de toute façon trop profondes pour que nous ayons une quelconque influence sur elles.

Voilà un article (en anglais) sur le sujet : cliquez ici.

Les semelles orthopédiques sont-elles efficaces pour la discopathie ?

Les semelles orthopédiques n'ont pas montré leur efficacité, que ce soit dans la prévention ou le traitement des douleurs lombaires. Vous trouverez un article détaillé ici : Semelles orthopédiques et mal de dos 

Innovations et nouvelles techniques pour les discopathies

Le CBD permet-il de soulager efficacement les douleurs ?

Le cannabidiol (CBD) est un cannabinoïde présent dans le cannabis, dont les applications thérapeutiques sont étudiées depuis plusieurs années dans divers domaines. Je ne parlerai ici que de l'application aux douleurs chroniques.

L'efficacité du CBD sur la douleur chronique reste à ce jour incertaine. La dernière revue systématique sur le sujet (réf) conclut : " Des preuves limitées suggèrent que le cannabis pourrait être efficace pour soulager la douleur neuropathique chez certains patients, mais les preuves sont insuffisantes concernant les autres types de douleurs chroniques"

Une autre revue de 2019 porte la même conclusion (réf). Des effets indésirables existent : confusion mentale (sans blague), accidents et parfois apparition de troubles mentaux. 

En définitive, le niveau de preuve scientifique du CBD n'est pas inexistant, mais il semble très modeste et limité aux douleurs neuropathiques persistantes. Restez vigilants quant au discours marketing parfois insistant des vendeurs de CBD.

Les injections de PRP sont-elles efficaces en cas de discopathie ?

L'utilisation du PRP (Plasma Riche en Plaquettes) dans le cadre des discopathies dégénératives est récente. Aujourd'hui, les premières études réalisées ne permettent pas de montrer l'efficacité des injections de PRP pour la discopathie dégénérative. 

Des études scientifiques de meilleure qualité sont nécessaires avant de  recommander ce traitement. (méta-analyse de 2017)

Le Discogel® est-il efficace pour la discopathie ?

Le Discogel® est un gel d’éthanol radio-opaque introduit par le docteur français, le Pr Jacques Théron, en 2007.

Le but annoncé est de réduire la pression intra-discale et de réduire les hernies discales par la même occasion, afin de diminuer le mal de dos.

À ce jour, les études publiées sur ce sujet ne permettent pas de se prononcer sur l'efficacité de ce produit. Il s'agit principalement d'études rétrospectives (analyser les résultats de précédents patients) ou d'essais cliniques sans groupe contrôle (à haut risque de biais). (réf, réf, réf , réf, réf)

Il est possible que l'efficacité du Discogel® dépende de la réelle responsabilité du disque intervertébral dans la douleur de la personne concernée. Le disque n'est parfois pas responsable de la douleur lombaire. Focaliser les thérapies sur le disque n'a alors que très peu de chances de fonctionner.

Est-ce que les injections de cellules souches peuvent soigner une discopathie ?

Il existe actuellement très peu d'études sur le sujet, et celles qui existent sont de très faible qualité. Leurs conclusions ne permettent pas de conclure à un quelconque intérêt de la procédure. (réf)

Quels sont les traitements naturels et les thérapies alternatives en cas de discopathies ?

Les thérapies alternatives peuvent-elles être utiles en cas de discopathie ?

La plupart des thérapies alternatives procurent au mieux un bénéfice sur la douleur faible et limité au court terme. Certaines ont été davantage étudiées : c'est le cas de l'acupuncture par exemple (voir question si dessous). Hélas, plus les études sont rigoureuses, plus le bénéfice observé est faible. (réf, réf)

Il semble que les bénéfices ressentis soient majoritairement liés à :

  • Des effets contextuels : l'attention du thérapeute, son contact, son discours, les caractéristiques de la thérapie, le prix et l'attente avant de voir le thérapeute, le fait que la thérapie vienne "corriger" ce que le thérapeute a désigné comme la cause de la douleur, etc.  
  • Des effets neurophysiologiques : des thérapies comme l'acupuncture et la thérapie manuelle déclenchent certains mécanismes anti-douleur du système nerveux central. Ce n'est cependant pas le mécanisme annoncé par ces thérapies, et il existe d'autres moyens pour y parvenir. 
  • D'autres facteurs : l'évolution naturelle de la douleur, l'influence d'autres choses présentes dans votre vie à ce moment-là, etc.

Il existe une place pour les thérapies alternatives dans la prise en charge du mal de dos, mais elle doit se faire selon certaines conditions. Pour plus d'informations : 6 effets secondaires méconnus des thérapies alternatives sur le mal de dos chronique

Existe-t-il des compléments alimentaires pour la discopathie ?

Des compléments alimentaires sont parfois proposés pour favoriser la régénération de certaines structures, notamment le cartilage des articulations. Séduisant, n'est-ce pas ? Les entreprises l'ont bien compris.

Actuellement, il n'existe aucune preuve d'efficacité de ces compléments, qu'il s'agisse des vitamines, des minéraux, ou des composés plus exotiques comme la bave d'escargot, le cartilage de requin, et bien d'autres.

Est-ce que l'acupuncture est efficace contre le mal de dos ?

L'efficacité d'une thérapie s'évalue grâce à des études scientifiques rigoureuses, indépendamment de la satisfaction et des témoignages que l'on peut trouver sur ce sujet.

Dans le cas de l'acupuncture, les études retrouvent globalement un bénéfice faible voire inexistant par rapport à un placebo ou une absence de traitement. 

L'effet semble identique peu importe où l'on place les aiguilles et peu importe la profondeur. Les méridiens d'acupuncture n'ont jamais été prouvés malgré de multiples tentatives infructueuses.

L'un des facteurs qui prédisent le plus l'efficacité de l'acupuncture est... de penser que l'acupuncture va être efficace. Avoir des attentes positives et des expériences de réussite avec une thérapie sont en effet deux grands générateurs d'effet placebo (réf, réf, réf, réf). 

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Comment vivre avec une discopathie au quotidien ?

Que peut-on faire pour avoir moins mal au dos ?

Bouger et s'impliquer dans des activités physiques est une constante parmi les approches modernes du mal de dos. Vous n'avez pas besoin de devenir fan de sport si vous détestez cela (bien que cela puisse être l'occasion de découvrir de nouvelles choses).

La marche, le jardinage, jouer avec ses enfants, faire du bricolage .. sont également des activités physiques qui peuvent vous apporter des bénéfices et de la satisfaction.

Les troubles du sommeil font partie des plus grands facteurs d'apparition et de persistance de la douleur.

Assurez-vous de dormir au moins 7 heures par nuit, et demandez-vous si votre sommeil n'est pas perturbé par quelque chose d'évitable (trop de lumière, mauvaise literie, etc).  Le stress joue aussi un rôle important.

Mieux comprendre votre situation et votre douleur vous aide à vous sentir en contrôle ! 

Les articles et vidéos de Comprendre Son Dos visent justement à vous remettre à la place du conducteur, le volant entre les mains. Cela peut sembler accessoire, voire inutile, mais cela peut réellement vous aider à savoir dans quelle direction aller.

Faut-il se reposer allongé au lit ?

C'est maintenant bien intégré dans la plupart des recommandations sur le mal de dos : le repos strict au lit est déconseillé ! (revue Cochrane)

Rien ne vous empêche de faire une sieste dans la journée, ou de faire une pause après une activité intense. Ce qui est déconseillé, c'est :

  • rester au lit pour une période prolongée (dont la durée est mal définie, disons à partir d'un jour)
  • avoir une seule stratégie pour faire face à la douleur : se reposer en position allongée.
  • éviter complètement de bouger par peur de déclencher la douleur

Quels accessoires peuvent-être utiles en cas de discopathie ?

Vous pouvez facilement vous perdre dans la jungle d'accessoires proposés sur Internet et propulsés par un marketing souvent agressif. Que valent-ils réellement ?

Les accessoires correcteurs de posture, parfois pompeusement désignés comme "LA solution contre le mal de dos" par certaines entreprises. Pourtant, les liens entre posture et mal de dos sont très obscurs et controversés ! Voir l'article sur  l'analyse du tee-shirt Percko .

Les tapis d'acupression agissent sur votre système nerveux central en activant des mécanismes anti-douleur. Cela peut vous apporter un soulagement au court terme, ce qui est utile quand cela vous permet d'être davantage actif. Plus de précisions voilà un article entièrement dédié aux tapis d'acupression.

Beaucoup d'entreprises font leur publicité sur Facebook pour des produits parfois ridicules. Entre autres : stylo d'acupuncture électrique, semelles magnétiques détoxifiantes, oreiller postural,... Votre temps et votre argent valent mieux  que cela.

Faut-il mettre une ceinture lombaire ou même un corset ?

L'idée générale est de limiter les mouvements du dos pour éviter de reproduire les mouvements douloureux. Si cela semble une bonne idée au court terme, les ceintures lombaires posent problème dès qu'elles sont utilisées régulièrement.

D'une part, votre dos a besoin de mouvements pour être en bonne santé. Les disques intervertébraux ne nourrissent des mouvements et des contraintes qu'ils reçoivent. S'il on cherche à entretenir ses disques intervertébraux, bloquer les mouvements semble assez contre-productif.

D'autre part, l'utilisation régulière d'une ceinture lombaire instille dans votre esprit que votre dos est fragile, qu'il a besoin d'un soutien extérieur. Bien que cette pensée soit totalement normale lorsque l'on souffre, elle ne correspond pas nécessairement à la réalité. Votre dos est peut-être très sensible, mais il n'est pas fragile. 

Par ailleurs, les études scientifiques ne retrouvent aucune efficacité des ceintures lombaires dans la prévention et le traitement du mal de dos.

Quels exercices faire pour la discopathie ?

Il n'existe pas d'exercices particulier "spécial discopathie". De la même manière, il n'existe pas d'exercices interdits aux personnes qui ont une discopathie. On ne choisit pas des exercices en fonction d'un "diagnostic", mais en fonction de la personne concernée. Alors comment choisir ses exercices ? 

Il existe peut-être une direction de mouvement dans laquelle vous vous sentez mieux : se pencher en avant, se pencher en arrière, sur les côtés...  Vous pouvez commencer par des exercices qui vous emmènent dans la direction que vous préférez. Par la suite, vous pouvez progresser vers les directions qui restent les moins agréables.

Image représentant la position neutre au niveau du bas du dos, la flexion lombaire et l'extension lombaire

Par exemple : si je préfère les mouvements qui vont vers la flexion (vers l'avant, qui arrondissent le bas du dos), je peux commencer principalement par des mouvements qui vont dans ce sens : position de la prière, se relâcher vers l'avant en position assise, etc. Je peux progressivement intégrer à ma routine des mouvements vers l'extension (vers l'arrière, qui creusent le bas du dos).

Si un mouvement est trop intense pour vous à un moment donné, vous pouvez peut-être le rendre plus facile ! Par exemple : se pencher en avant en position debout est trop difficile ? Alors pouvez-vous le faire depuis la position assise ? En étant bien relâché et avec la respiration ? Vous pourriez même pratiquer le mouvement de la "prière" au sol pour commencer, si besoin.

En définitive, il existe énormément d'exercices valables en cas de discopathie. Les lister ici reviendrait à lister tous les exercices qui sollicitent d'une façon ou d'une autre le dos. Les études scientifiques sur le sujet sont assez libératrices ! Pas besoin d'un type d'exercice en particulier. Choisissez les mouvements que vous préférez, pratiquez-les régulièrement et faites-vous plaisir !

J'en profite pour vous dire que j'ai crée une méthode d'exercices qui regroupe plus de 180 mouvements et exercices spécialement conçus pour le mal de dos. Plus d'infos ici : Méthode d'exercices Comprendre Son Dos

Activités du quotidien

Quel sport/activité physique choisir en cas de discopathie ?

Aucun sport n'est meilleur que les autres pour le mal de dos. La soi-disant supériorité de la natation est ... une idée reçue ! Les sports "sans impact" ne sont pas non plus une panacée.

Le meilleur sport que vous puissiez choisir est celui qui vous plaît ! Peut-être avez-vous arrêté certaines activités à cause des douleurs ?

Il est d'autant plus important de poursuivre ou reprendre ces activités si ce sont des choses importantes pour vous, qui font partie de votre routine. Bien souvent ce sont des loisirs qui nous font plaisir et qui nous aident à évacuer le stress. Imaginez la catastrophe lorsqu'on arrête tout !

Les contraintes, les efforts et les mouvements sont la nourriture même de votre corps. Nous avons besoin de cela pour nous développer et nous adapter. N'hésitez pas à travailler avec un kinésithérapeute pour atteindre vos objectifs.

Homme en plein jogging

Faut-il éviter certaines activités intenses et ou à choc (dont le jogging) ?

Certains sports ont mauvaise réputation lorsque l'on parle du mal de dos : la course et les sports à impact par exemple. Faut-il vraiment les éviter ? Sont-ils réellement mauvais pour le dos ?

Une étude publiée en 2017 (réf) a fait passer des IRM à des personnes pratiquant le footing de façon régulière et à des personnes ne pratiquant pas le footing. Le résultat ? Les personnes qui couraient régulièrement avec des disques intervertébraux plus épais et mieux hydratés, c'est-à-dire en meilleure santé.

En réalité, il n'existe pas de "mauvaise activité" ou de "mauvais mouvement". Il n'existe que des activités ou des mouvements :

  • auxquels nous ne sommes pas préparés
  • que nous ne tolérons pas à un instant donné

Ce n'est pas la discopathie mais la douleur qui nous fait éviter telle ou telle activité. Certains mouvements ou efforts peuvent être douloureux, mais il est peu probable que vous vous blessiez à partir du moment où vous reprenez progressivement votre activité.

Est-ce que le fait d'avoir mal au dos signifie que la discopathie s'aggrave ?

L'une des principales peurs que l'on peut avoir lorsque l'on souffre du dos est d'aggraver une "lésion". Pourtant, la douleur survient bien avant que l'on aggrave quoique ce soit. Avoir mal au dos pendant un mouvement ne signifie pas que l'on est en train "d'abîmer" ou "d'user" davantage son dos.

Les périodes d'évolution de la discopathie pourraient être liées à des périodes plus douloureuses, car elles seraient liées à des phénomènes inflammatoires. Cependant, nous parlons bien ici de périodes, et pas d'augmentation définitive de la douleur.

Quelles positions sexuelles privilégier ou éviter ?

Les différentes positions sexuelles peuvent être classées en trois catégories : celles qui entraînent des mouvements surtout en flexion, celles qui entraînent des mouvements surtout en extension, et celles qui n'entraînent peu de mouvements

Quelqu'un qui supporte mal les mouvements en flexion appréciera davantage les positions qui le maintiennent vers l'extension. Et inversement !

Quelqu'un qui supporte mal le mouvement tout court appréciera davantage une position qui lui demande peu de mouvements.

Tout est expliqué clairement dans cet article : 5 positions en fonction du type de mal de dos

Quelle position peut-on adopter en voiture (passager et conducteur) ?

Il est conseillé d'adopter une position confortable et dans laquelle vous pouvez vous relâcher. Certaines personnes se sentent mieux avec le bas du dos arrondi/enroulé. D'autres préfèrent avoir un support qui maintient le bas du dos cambré.

L'angle entre le tronc et les cuisses devrait être suffisamment ouvert (au moins 100°) pour ne pas générer d'inconfort au niveau de l'aine, ou de lourdeur dans les jambes.

Gardez à l'esprit qu'aucune position n'est parfaite. Vous pouvez régler votre posture au degré près, il faudra toujours faire quelques mouvements et se dégourdir les jambes de temps en temps. Alterner entre une position redressée et une position relâchée peut être une solution simple en cas de gêne.

Je tiens également à souligner un piège à éviter. Certains accessoires, comme les coussins lombaires, peuvent vous aider à parcourir de plus longues distances en voiture. Cependant, lorsque ces accessoires deviennent indispensables, cela peut créer une dépendance à ces accessoires, et limiter vos capacités. Cela ne vous aide plus à devenir plus forts et plus tolérants aux activités quotidiennes.

Peut-on travailler quand on a une discopathie dégénérative ?

Si votre travail vous tient à cœur alors tout devrait être fait pour vous permettre de le garder. Mon avis personnel est qu'il y a beaucoup de choses à essayer avant de prendre la décision de se ré-orienter. 

Il me semble que cette question devrait se discuter avec un professionnel de santé qualifié, qui saura évaluer le rôle de votre métier dans votre situation. Dans certains cas, le métier n'est pas le vrai coupable, et en changer n'améliore pas la situation, bien au contraire.

Quel niveau d'invalidité est reconnu en cas de discopathie ? Je n'ai pas les connaissances pour vous répondre. Vous trouverez quelques informations sur les procédures dans l'article sur les hernies discales et le travail.

Style de vie

Est-ce que le fait de rester assis aggrave la discopathie ?

Les disques intervertébraux n'apprécient pas l'immobilité prolongée (plusieurs heures). Heureusement, il est très rare de rester dans une seule position pendant plusieurs heures : nous bougeons naturellement ! C'est d'ailleurs l'un des rôles de notre système nerveux : nous prévenir lorsqu'il faut bouger.

Le fait de travailler en position assise ne favorise pas les discopathies, à condition de bouger de temps en temps. Souvenez-vous que vos disques intervertébraux ont besoin de mouvements et de contraintes pour être bien hydratés et solides. 

Le mouvement est un médicament. Vous n'êtes pas condamnés à avoir mal au dos parce que vous travaillez assis !

Comment bien dormir quand on a une discopathie L5-S1 ?

Avoir mal gêne le sommeil, et mal dormir favorise la douleur... Alors comment sortir de ce cercle vicieux ?  Voilà quelques idées.

  • Effectuer quelques mouvements peu de temps avant de dormir. Les mouvements de bassin montrés dans la vidéo bonus n°1 sont particulièrement adaptés à cette situation. Cela peut vous constituer une "réserve de mouvements" avant de rester relativement immobile pendant la nuit.
  • Trouver une position confortable, peu importe laquelle. Je suis toujours abasourdi par les recommandations de certaines personnes, notamment dans les médias. Il y aurait une seule bonne position pour dormir, et les autres seraient dangereuses. Qu'en pensez-vous ? Pensez-vous que l'on puisse se blesser en dormant ? En pratique, peu importe si la position ne correspondant pas aux recommandations traditionnelles !
  • Connaître quelques techniques de respiration pour se détendre. Il en existe au moins une dizaine. Prenons pour exemple la respiration carrée. 4 secondes d'inspiration, 4 secondes d'apnée, 4 secondes d'expiration, 4 secondes d'apnée. Tout simplement. Vous trouvez facilement des vidéos Youtube en guise de support visuel : https://www.youtube.com/watch?v=vg__S5bVqnw .
  • D'autres astuces sont développées dans la fiche pratique à ce sujet (un des bonus de la méthode d'exercices)

Que puis-je modifier dans mon alimentation pour avoir moins mal ?

N'étant pas formé en nutrition, je ne pourrai pas vous apporter de réponse précise à cette question.

Éviter de consommer trop d'aliments pro-inflammatoires (les sucres rapides et les graisses saturées par exemple) semble une bonne idée.

Les régimes sans gluten n'ont un intérêt que si vous souffrez d'une intolérance au gluten avérée.

Quels sont les liens entre stress, discopathie et douleur ?

Les liens entre stress et mal de dos sont bien réels. Néanmoins, comment ça marche ? 

Le mécanisme le plus évident est le fait de se contracter en cas de stress. Cela peut jouer un rôle, mais cela va bien au delà du classique "Vous êtes tendus donc vous avez mal".

Le stress peut également rendre votre système nerveux plus sensible et exciter votre système immunitaire et endocrinien. Plus de détails et des solutions ici : Stress et mal de dos chronique : 4 conséquences et comment les inverser.

Une autre question ?

Je me suis efforcé d'écrire un article le plus complet possible. Toutefois, si je n'ai pas répondu à votre question, n'hésitez pas à me la poser dans les commentaires ci-dessous. Vous pouvez aussi apporter votre témoignage !

J'espère que les informations présentes dans cet article vous aideront à avancer et à reprendre le contrôle sur votre situation.

À bientôt

Éric

Catégories : Comprendre

88 commentaires

Laska Andre · 1 mars 2024 à 7:12 pm

Votre article sur les problemes de dos est super et tres interressant , je soufre moi meme de discopathie degenerative etagée en conclusion d’un IRM ,je ne peut malheureusement pas prendre d’anti-inflamatoire par rapport a une autre pathologie . j’ai eu des infiltration epidurale sous scanner au niveau L2/L3 sans reelle amelioration ,car mon probleme et une cruralgie tres douloureuse à la marche ( pour faire 500 m ,je suis obligé de m’arreter et de m’assoire trois fois) . Donc la marche je ne peut plus , poutant avant je faisais beaucoup de sport et environ 35 km de marche par semaine.Je vais donc regarder vos videos pour voir les exercices que vous preconnisés j’ai 70 ans donc j’ai encore envie de pouvoir bouger sans trop de douleur . Encore bravo pour votre article qui aide beaucoup les gens , merci beaucoup .

ledoux · 8 février 2024 à 1:35 pm

Un article très détaillé qui traite des questions fondamentales concernant la discopathie, merci pour cette information réconfortante.

Joe · 20 décembre 2023 à 11:40 am

Bonjour, je découvre cet article, merci et chapeau car quasiment toutes les questions que l’on se posent lorsque l’on a mal au dos sont étudier et les réponses sont mêmes plutôt rassurante, donc merci pour cet article.

    Eric Bouthier · 21 décembre 2023 à 9:25 pm

    Bonjour et merci pour votre commentaire ! S’il reste des questions sans réponse, vous pouvez les poser ici 🙂

Fanny · 9 novembre 2023 à 7:03 pm

Je souhaite vous remercier d’avoir pris le temps de développer toutes ces explications et d’avoir donner des conseils. Je vais tout relire attentivement. Comprendre ce que l’on a est fondamental pour apprendre à vivre avec son problème de dos, qu’il soit : « technique », « psychologique », « douleur » (ou tout en même temps) et savoir quoi et comment faire… Encore merci Monsieur.

    Eric Bouthier · 10 novembre 2023 à 7:39 pm

    Merci pour votre retour Fanny, je vous souhaite le meilleur pour la suite !

Dieng · 11 septembre 2023 à 3:30 pm

Bonjour,
Pour ma part, j’ai une discopathie L4/L5 qui me faisait souffrir depuis de nombreuses années et j’ai tout essayé mais vraiment tout. Et je me suis faite opérer en décembre dernier d’une arthrodèse en chirurgie mini invasive (Dr Arthur André – Clinique Saint Hilaire) et je peux vous dire que je revis complètement. Si j’avais su je l’aurais fait bien avant. Les médecins vous baladent en vous disant qu’il faut supporter la douleur, mais franchement la chirurgie a évolué et tous ceux qui sont passés entre ses mains en sont ravis et revivent.

    Eric Bouthier · 12 septembre 2023 à 6:03 pm

    Bonjour,
    heureusement il peut y avoir des résultats positifs avec une telle opération, et je suis content pour vous si cela a changé votre vie. Je pense que plus les chirurgiens parviendront à déterminer précisément les vraies indications à ces chirurgies, plus les résultats seront bons et moins on observera de situations décevantes.
    Bonne continuation à vous

    Debruyne · 23 septembre 2024 à 10:46 am

    Merci vous me donner de l’espoir depuis mes 32 ans mal de dos j’en ai maintenant 60 ,mon docteur me déconseille de me faire opérer car il dit après une année en général les douleurs reviennent,j’arrête de travailler et voir comment évolue les douleurs.bonne journée

Francois · 29 mars 2023 à 1:17 pm

Bonjour,

Des articles, j’en ai lu sur le sujet. Je crois qu’il s’agit là du meilleur ;-))

Je suis devant un dilemme avec 2 avis chirurgicaux irréconciliables. Discopathie sévère L5S1 et débutante L4L5. Beaucoup de sport en ce qui me concerne. On me propose arthrodèse L4L5S1 ou une prothèse discale L5S1. Chacun des chirurgiens pronant exclusivement sa technique.

Difficile de choisir. Selon vous, l’arthrodèse sur deux étages se ressent-elle beaucoup en termes de mobilité? En gros se retrouve t’on « engoncé » où est-ce plutot comme une couronne dentaire que l’on oublie avec le temps?

Encore merci et bravo pour cette publication que j’aurais aimé avoir lue il y a quelques années.

Laurent Soret · 11 octobre 2022 à 5:58 pm

Bonjour est ce que vous répondez aux questions sur ce site ?

    Eric Bouthier · 11 octobre 2022 à 8:31 pm

    Bonjour, oui vous pouvez voir ci-dessous que je réponds à la plupart des commentaires.

    Ribiere · 14 novembre 2023 à 12:15 am

    Quel est votre avis sur les appareils de décompression lombaire (comme le plus connu le Nubax par exemple) ?
    Y a il vraiment une possibilité de retrouver de la hauteur de disque et une réhydratation du noyaux ? Merci.

      Eric Bouthier · 14 novembre 2023 à 12:21 am

      Bonne question, j’ai prévu d’éplucher la bibliographie fournie par l’entreprise Nubax, mais je ne l’ai pas encore fait. Mon avis à moitié informé : je pense que la hauteur du disque augmente effectivement pendant la traction et quelques temps après, mais je ne sais pas combien de temps cela dure, ni à quel point ce gain temporaire de hauteur est « utile ». Par ailleurs, en cas de fissure de l’anneau fibreux, je ne vois pas comment le gain de hauteur pourrait être conservé. Affaire à suivre quand j’aurai pris le temps de lire les études et écrit un article dédié !

Chris · 4 octobre 2022 à 8:16 am

BRAVO et MERCI pour cet article si complet et qui déconstruit tant d’idées reçues ! Chapeau bas 🙂

    Eric Bouthier · 4 octobre 2022 à 9:54 pm

    Merci pour votre commentaire 🙂

    Bitard · 2 septembre 2023 à 9:23 pm

    Bonjour Est ce que je peux faire de la corde à sauter avec une discopathie dégénérative. Je n en souffre pas ou très très rarement. La corde a sauter me plaît beaucoup mais je ne voudrais pas aggraver mon problème. Qu en pensez vous? merci

      Eric Bouthier · 2 septembre 2023 à 11:18 pm

      Bonjour,
      Vous pouvez tout à fait faire de la corde à sauter, ce n’est pas un problème !
      Profitez bien

Eric · 18 août 2022 à 9:29 am

Bonjour
Merci pour cet article très pédagogique.
Que pensez vous des compléments alimentaire type collagène et curcumine par ex ?

En cas de discopathie L5S1 et arthrose zygapophysaire doit-on se freiner dans ses activités sportives et renoncer à certaines envies (pour ma part projet de course à obstacle dont certains peuvent être compliqués même si en gérant les mouvements çà passe quitte à en payer le prix le lendemain : j’ai souvent des douleurs après une journée chargée en activités diverses).

    Eric Bouthier · 18 août 2022 à 10:52 am

    Bonjour Éric,
    Merci pour votre commentaire
    À ma connaissance, il n’y a pas de preuve d’efficacité de ces compléments alimentaires pour la douleur ou encore l’arthrose. Je ne pense pas que cela puisse faire de mal, mais il faut juste que cela ne coûte pas trop cher et que cela ne vous décourage pas si cela ne fonctionne pas 🙂

    Je pense que le plus important est d’habituer progressivement son corps à ces différents efforts, en commençant par un niveau d’intensité bas et en augmentant progressivement. La vitesse de progression est alors unique à chacun. Elle dépend parfois de ces données anatomiques (discopathie, arthrose..) mais pas forcément et pas uniquement.
    Il est difficile de savoir à l’avance jusqu’à quel niveau d’intensité le corps peut s’adapter, donc on peut procéder par tâtonnement, y aller progressivement, et voir ce qu’on arrive à faire avec le temps.
    Par ailleurs, votre progression ne sera sans doute pas linéaire : il y aura sans doute des variations, des petites crises ici et là. Le plus important est de savoir les gérer et de savoir que ce ne sont pas forcément des signes de gravité.

    Donc en définitive, faut-il se freiner dans ses activités sportives ? Oui, dans le sens « bien doser ce que l’on demande à son corps, pour qu’il puisse s’y habituer, et pour vous augmenter la demande progressivement ».
    Non, si c’est dans le sens « mon dos est fichu, je dois le préserver » (surtout pas).

      eric · 18 août 2022 à 10:58 am

      merci beaucoup pour votre réactivité et vos s précieux conseils ,
      je vais associé à mon quotidien yoga du dos et adapter mes postures à mes exercices dans ma préparation (je ferais un point début 2023 avant de me lancer sur les spartan race)
      mon objectif démontrer qu’on peut vivre avec en réalisant ses objectifs ( en suivant bien sur les conseils appropriés) merci encore.

      Eric · 18 août 2022 à 11:13 am

      Merci pour votre réactivité et vos précieux conseils (après une préparation progressive, je déciderai si je me lance ou pas dans les spartan race ,mon objectif démontrer que le mal de dos n’est pas une fin ) merci encore

limousin · 10 juillet 2022 à 2:55 pm

formidable article sur un sujet si complexe

    Eric Bouthier · 10 juillet 2022 à 9:37 pm

    Merci pour votre commentaire !

Francine · 31 mars 2022 à 11:36 am

Bonjour, merci beaucoup pour cet article très intéressant, instructif et complet.
En juillet 2020, on m’a diagnostiqué une discopathie L3 avec minime débord discal sans protrusion focale s’accompagnant d’un oedème des corps vertébraux adjacents asymétrique en miroir de type Modic1. J’ai eu quelques crises douloureuses espacées et médicamentées, mais j’ai en parallèle suivi à la lettre les conseils d’une naturopathe pendant des mois (locaux, compléments par voie orale, conseils alimentaires …), certains que je continue de suivre à ce jour, j’ai eu aussi des séances de kiné et j’effectue quasi quotidiennement les exercices au sol conseillés par le kinésithérapeute. Depuis des mois, je n’ai plus eu de crise douloureuse, parfois quelques douleurs mais je vais beaucoup mieux. Je marche dès que je le peux (ayant un travail de bureau sédentaire en télétravail), je souhaiterais désormais reprendre une activité sportive plus intense et régulière. Pourriez-vous svp me donner votre avis sur la corde à sauter ? Je vous remercie beaucoup par avance.

    Eric Bouthier · 31 mars 2022 à 9:23 pm

    Bonjour Francine,
    merci pour votre commentaire
    Vous avez mis en place des choses qui ont visiblement fonctionné pour vous, bravo pour vos efforts !
    La corde à sauter est une possibilité tout à fait valable et un défi assez intéressant ! L’objectif sera de ré-habituer votre corps aux mouvements et efforts liés à la corde à sauter. Pour cela, on peut imaginer un exercice progressif : d’abord trottiner sur place en gardant les pointes de pied au sol (donc très peu d’impact), puis en les décollant, puis avec une courte phase où les deux pieds quittent le sol, puis une vraie course sur place .. Cette progression s’étalant dans le temps bien sûr. Même progression avec la corde à sauter, toute petite dose au début pour voir ce que ça donne ensuite, à répéter et augmenter progressivement.
    Vous pouvez me tenir au courant de vos aventures avec la corde à sauter si vous voulez, cela m’intéresse 🙂
    Bonne continuation à vous

      Francine · 1 avril 2022 à 2:54 pm

      Bonjour Eric,
      Un grand merci pour votre réponse et vos encouragements.
      Merci pour vos conseils que je vais suivre bien entendu, je vais commencer doucement et progressivement, et je vous tiendrai informé avec plaisir :-). A bientôt !

PERION · 21 janvier 2022 à 7:31 pm

bonjour,
cela fait 15 ans que je subit
Discopathie dégénérative débutante L4-L5 sous forme d’une déshydratation discale.
Pas de conflit discoradiculaire pouvant expliquer une sciatalgie gauche. dernier résultat hier
j’ai tous essayé, j’en suis rendu aux morfinique sans amélioration et à par me dire de faire de l’exercice, que c’est dans ma tête, que je dois apprendre à vivre avec….
je ne sais plus quoi faire pour me faire entendre et trouver une solution. les douleurs sont là et j’ai l’impression que personne ne me crois
merci pour votre article très complet
a par la chirurgie qu’on ne veut pas evisagé car je marche encore et que le critères douleurs ne comptent pas j’ai déjà tout essayé
si vous avez quelques conseilles je suis toute ouïes

    Eric Bouthier · 21 janvier 2022 à 8:47 pm

    Bonjour,
    Je vois que votre situation est devenue très difficile à vivre, entre la douleur, ses conséquences et le manque de soutien ou de compréhension de la part des professionnels. Il m’est impossible de vous faire une réponse qui remplacerait une consultation en bonne et due forme avec un professionnel de santé adapté. Voilà les choses qui me paraissent importantes à soulever:
    – Parmi les choses que vous avez essayées, lesquelles ont semblé vous aider davantage ?
    – Les séances de kinésithérapie comprenaient-elle suffisamment de mouvements et d’exercices qui visaient à vous aider à bouger et à vous donner des outils ré-utilisables en autonomie? (c’est une longue question, désolé !)
    – Les douleurs sont toujours réelles, même quand elles sont en partie dues à des choses comme l’inquiétude, la peur, l’anxiété, la dépression, etc. Quiconque suggère que la douleur n’est pas réelle à cause de cela ne mérite pas votre attention.
    – Ne vous connaissant pas, je ne peux pas du tout prévoir à quel point vos douleurs pourraient changer. Parfois, il est plus pertinent de se focaliser sur les activités que l’on fait au quotidien (et s’entrainer à en faire davantage, progressivement), que se de focaliser sur la disparition de la douleur. Néanmoins, c’est un point difficile à aborder et je comprendrais que vous ne soyez pas d’accord.
    – Si jamais vous n’avez pas pu travailler avec un kiné habitué à la prise en charge des lombalgies chroniques, vous pouvez me contacter par mail et j’essaierai de vous recommander quelqu’un.

    Je vous souhaite le meilleur pour la suite.
    Eric

    Berthelot · 2 février 2023 à 3:43 am

    Bonjour
    Que pensez vous de la table d inversion pour une discopathie dégénérative. Cela peut il soulager….ou aggraver car finalement les disques « soudés » ne bougent pas voir se contractent et les autres s assouplissement encore plus?

      Eric Bouthier · 2 février 2023 à 11:59 pm

      Bonjour Lucas, j’avoue que je n’ai pas encore creusé la littérature scientifique à ce sujet. Un certain vendeur d’appareil d’auto-traction fournit une bibliographie bien fournie, mais je reste sceptique tant que je n’y aurais pas jeté un coup d’oeil.
      Mon opinion (avant d’avoir lu les études) est qu’au niveau des disques, il doit y avoir un léger gain de hauteur juste après la traction, mais que cela ne dure pas longtemps. Je préfère ne pas trop m’avancer avant de m’être renseigné. Il y aura sans doute un article à ce sujet !

        Frédéric · 10 septembre 2023 à 11:42 am

        Bonjour,
        Je me permets d’ajouter une réponse concernant la table d’inversion car je m’en suis procurée une il y a un an. Pour ma part cela ne m’a pas spécialement aidé, sur le moment oui mais sur le temps non. Néanmoins ce qui m’a vraiment aidé, même si ce n’est pas parfait, c’est des séances spécifiques de postures et de musculations. Les douleurs au dos du quotidien sont une ancienne histoire. J’ai été suivi par une personne pour ça évidemment.

vercruysse · 2 janvier 2022 à 10:01 pm

Merci pour votre article très complet . On se sent compris .

    Eric Bouthier · 2 janvier 2022 à 10:52 pm

    Merci pour votre commentaire !

agnes · 25 décembre 2021 à 7:16 pm

Bonsoir.
Merci pour votre site si clair si pédagogique!
Enfin des mots simples accessibles!! SUPER!
J ai une question quant au résultat de mon IRM!
conclusion: discopathie dégénérative avec pincement de l’espace intersomatique
modification de signal modic 1 DE TYPE INFLAMMATOIRE du plateau inferieur de l5
DISCOPATHIE BOMBANTE AVEC ELARGISSEMENT CIRCONFéRENTIEL DU DISQUE SANS CONFLIT RADICULAIRE NI HERNIAIRE FOCALE.
Dans un article vous disiez que les discopathies inflammatoires sont moins graves et se résorbent plus vite. A elle seule peut elle expliquer le bombement discal? alors pourquoi parle t on au début de discopathie dégénérative? merci de m’éclairer je fais un métier très physique que j’adore est ce cet IRM vous choque si je veux continuer mon métier?

    Eric Bouthier · 26 décembre 2021 à 5:40 pm

    Bonjour Agnès et merci pour votre message !
    Je ne me souviens pas du passage dans lequel je dis cela. Cependant, voilà quelques éléments de réponse qui me semblent importants :
    – Il est tout à fait possible d’avoir une discopathie dégénérative (telle que décrite dans cet article) et un signe de Modic (tel que décrit dans cet autre article : ) en même temps. Les signes de Modic se développent préférentiellement sur des disques intervertébraux qui présentent déjà quelques signes de dégénérescence.
    – J’en profite néanmoins pour rappeler que la « dégénérescence » des disques fait partie de leur évolution normale et ne condamne certainement pas à des douleurs lombaires. Ce sont juste des changements observés au niveau du disque, comme on observe des changements au niveau de la peau au fil des années.
    – Il est très difficile de dire qui est arrivé le premier entre le bombement discal et la discopathie inflammatoire, et aussi difficile de dire si l’un a provoqué l’autre.

    – À mon sens, ce résultat d’IRM ne devrait pas vous décourager de faire le métier que vous aimez. Je ne peux que vous encourager à travailler avec des professionnels de santé formés à la prise en charge des douleurs lombaires pour vous aider à poursuivre votre métier avec autant de sérénité que possible.

    J’espère que le contenu présent sur Comprendre Son Dos vous aidera dans ce sens.

moessinger · 22 décembre 2021 à 5:28 pm

Dans un premier temps,je vais appliquer certaines positions qui semblent,à mon avis,être prometteuses de légères améliorations.Je ne manquerai pas de vous faire part de mes observations au vu des conseils prodigués.

    Eric Bouthier · 26 décembre 2021 à 5:41 pm

    Je vous souhaite la meilleure des progressions, Raymond.

      Anto · 11 septembre 2023 à 10:40 pm

      Bonjour,

      Super article ! Il y a tellement de choses abordées, merci !
      Comment puis-je trouver un ostéopathe formé à la prise en charge moderne du mal de dos comme vous dites ?

        Eric Bouthier · 12 septembre 2023 à 6:06 pm

        C’est là toute la difficulté.. S’il n’y pas encore assez de kinésithérapeutes spécialisés, c’est encore plus rare chez les ostéopathes. Si vous habitez à Paris je peux vous donner quelques recommandations par mail. Autrement, je pense qu’une bonne base est de choisir quelqu’un qui ne vous propose pas un discours fantaisiste (à base de vertèbres déplacées ou bloquées, ou pire), qui ne met pas la manipulation au centre du traitement et qui vous conseille aussi des exercices et une reprise de vos activités physiques (bien que cela soit en dehors du décret de compétences des ostéos et que cela appartienne davantage à la kinésithérapie).

François Canal · 8 décembre 2021 à 6:36 pm

Bonjour Eric,
Bravo pour votre article.
Souffrant d!une discarthrose L5-S1, je souhaite votre avis sur la décompression, notamment du produit « Nubax ».
Cordiales salutations.

    Eric Bouthier · 10 décembre 2021 à 12:24 am

    Bonjour François, j’essaierai de rajouter une partie à ce sujet ou même d’écrire un article à ce sujet. Merci pour votre commentaire !

Isabelle Avril · 17 novembre 2021 à 11:09 pm

J’ai trouvé de précieux conseils dans votre article, qui ont le mérite d’aborder le sujet avec franchise et objectivité. Mon médecin ayant prescrit une IRM, on a détecté une discopathie dégénérative car douleur intense depuis plusieurs semaines. Meme si hélas je constate qu’il y a peu de remèdes efficaces pour l’heure, je suis plus sereine de savoir quoi faire. Merci pour tous ces conseils!!!

    Eric Bouthier · 18 novembre 2021 à 12:08 am

    Bonjour Isabelle,
    Ravi que l’article vous soit utile ! Je vous souhaite le meilleur pour la suite.
    Eric

Loridan Murielle · 18 octobre 2021 à 8:23 am

Quand la douleur jambe est plus importante que la lombalgie c’est le cas depuis le modic 1

Adeline · 6 juin 2021 à 5:18 pm

Merci pour cet article complet! J’avoue être déprimée! J’ai 36 ans, je fais très attention à ce que je mange, je fais du sport… et pourtant cette discopathie sévère est très douloureuse et je dors très peu, donc épuisée! Je n’ai pas vraiment de solution et c’est pas facile à accepter…

    Eric Bouthier · 8 juin 2021 à 9:37 am

    J’espère que cet article (et les autres) vous permettra d’entrevoir des solutions tout de même. Vous faites visiblement des efforts pour aller mieux, c’est déjà une première bonne chose. Il manque parfois un ou deux « détails » pour que cela fasse une différence. Si cela n’a pas déjà été proposé, une prise en charge avec un pro de santé spécialisé dans les douleurs persistantes (kinésithérapeute formé notamment, mais bien sûr il faut que le(s) médecin(s) soient dans la même dynamique) peut vous aider à y voir plus clair et à progresser.
    Bon courage à vous

Jean-José D · 15 mars 2021 à 9:08 am

Bonjour,
« Victime » d’une « discopathie dégénérative » L5S1, j’ai lu votre article très complet avec grand intérêt.
Je compte suivre vos conseils plein de bon sens.
Peut-être pourriez-vous ajouter un petit quelque chose sur la méthode McKenzie ? Je suis curieux de savoir ce que vous en pensez.
On me l’a conseillée par 3 séries de 10 matin et soir. Cependant, et au regard de l’esprit de votre article, je crains qu’une trop forte régularité dans cet exercice n’amène d’autres complications.
Un grand merci pour votre article. Bravo.

    Eric Bouthier · 16 mars 2021 à 6:24 pm

    Bonjour Jean-José,
    Merci pour votre commentaire.
    Dans le cadre de la méthode Mckenzie, les mouvements qui sont prescrits par le praticien ne sont pas choisis au hasard : il s’agit normalement des mouvements qui permettent de « centraliser » la douleur (c’est-à-dire la ramener plus proche du dos, lorsqu’elle est présente dans la jambe par exemple). Par ailleurs ce sont souvent des mouvements réalisés sans charge, pour lesquels il n’y a pas de risque de complications au niveau du disque. Il est plus solide que cela. 🙂
    N’hésitez pas à en discuter avec votre kinésithérapeute pour qu’il puisse lever les doutes que vous pouvez avoir concernant ces mouvements.
    Bonne continuation à vous

Juju · 3 mars 2021 à 8:07 pm

Bonjour Eric,
Merci pour cet article très complet et rassurant;
J’ai une discopathie L5S1..
Mon pb est que j’ai essayé bcp de choses.. la douleur est tjs la même depuis 1 an!
Et j’ai vu 3 kinés qui ont tous montré des exercices/étiremts différents..!
Dur de faire le tri.. car si j’additionne tout, j’ai 1h30 d’exos/jour à faire..
Pffiioouu!

    Eric Bouthier · 4 mars 2021 à 11:06 pm

    Bonjour Julie,
    Merci pour votre message. Vous soulevez un problème important : celui de se retrouver avec une quantité inimaginable de « trucs » à faire contre la douleur. Comme vous le dites, il faut faire du tri, car faire 1h30 d’exercices n’est pas forcément plus efficace, et cela peut aussi focaliser toute votre attention sur .. la douleur.
    Pour arriver à faire le tri, voilà quelques questions :
    – quels exercices/mouvements vous soulagent ?
    – lesquels vous permettent de travailler des mouvements et des activités dont vous avez besoin au quotidien ?
    – lesquels aimez-vous le plus faire ?

    Il n’y a pas de « bon » ou de « mauvais » exercice dans l’absolu, mais il y a souvent des exercices plus intéressants que d’autres.
    Je vous envoie cette réponse par mail également au cas où vous passeriez à côté.

schmidt · 24 février 2021 à 3:29 pm

Tres intéressant,et compréhensible. J’ai appris plusieurs chose et du coup je suis moins angoissée. Je viens de faire une infiltration. Nerf sciatique discopathie l5s1. Je pratiquais la course en loisir pas marathon.tres active.je me retrouve bloquée. Ne peut plus marcher sous peine d’avoir mal.jespere récupérer et me remettre très vite.ma seul angoisse et de savoir si après les 6 semaines. Je pourrais a nouveau recourir. Merci pour toutes ces info Claire et sans chichis!

    Eric Bouthier · 4 mars 2021 à 11:22 pm

    Merci pour votre commentaire, je suis ravi que l’article vous ait été utile. Une prise en charge par un kiné peut vous aider à retrouver une meilleure mobilité, et vous rapprocher vers votre objectif de course à pied. Bon courage à vous

      Papagno · 19 février 2023 à 5:21 pm

      Bonjour,
      J’ai une sciatalgie chronique à gauche (discopathie L5S1) depuis 2008.
      Suite à une séance d’ostéopathie début janvier dernier, les douleurs ont basculé à droite ave décharges électriques talon et douleurs sur le trajet sciatique.
      Je n’ai pas osé retourner voir l’ostéopathe qui a provoqué mécaniquement ce basculement mais aucun des autres praticiens consultés ostéopathe et kiné n’a pu améliorer la situation.
      Je pense à revoir celui qui est à l’origine du basculement.
      Je suis perdue et suis très angoissée à l’idée de revivre les douleurs subies pendant 15 ans à gauche.
      Quels conseils donneriez-vous sur cette situation?
      Agir ou pas?
      Merci d’avance pour votre réponse.
      Votre article est très instructif.
      Bien cordialement,
      Christine Papagno

        Eric Bouthier · 20 février 2023 à 12:36 am

        Bonjour Christine,
        Je pense que je me sentirais également perdu à votre place. Voilà mon point de vue : si une manipulation lombaire a (a priori) déclenché ce changement, je ne pense pas qu’il soit indiqué de faire davantage de manipulation lombaire. Du moins pas la même. Il ne s’agit pas ici de faire craquer dans l’autre sens pour rebasculer mécaniquement quelque chose, car ce n’est pas l’hypothèse la plus probable.
        Une fois qu’un bilan consciencieux a été fait (tester la sensibilité et la force, écarter les problèmes plus sérieux), je pense que je traiterais cela comme un nouvel épisode de sciatalgie. Avec un traitement médicamenteux adapté et une prise en charge kiné de qualité. L’infiltration est à discuter éventuellement, mais c’est une option uniquement, car le bénéfice, quand il est présent, n’existe qu’au court et moyen terme. Ce n’est donc pas le plus important, mais je préférais en parler vu qu’on risque de vous en parler.

        Enfin, j’espère que vous pourrez être suffisamment rassurée par les personnes qui vous suivent, car le fait de se sentir très angoissé participe à augmenter la douleur.
        Bonne continuation et bonne récupération à vous !
        Eric

Ory Patricia · 22 décembre 2020 à 6:27 pm

Bonsoir Eric,
Patricia 53 ans
Merci pour toutes ces explications, cela nous aide à y voir clair dans toutes ces dédales de jargon médical…
L’IRM à révéler une discopathie dégénérative L5 S1 avec un bombement discal postérieur plus latéralisé du côté gauche, et une échographie à révélé une tendinite du trochanter gauche. En septembre dernier j’ai été arrêté 1 mois croyant avoir fait un lumbago, j’ai repris le travail (télé-conseillère) et à nouveau arrêté depuis fin novembre car impossibilité pour moi de rester assise car malheureusement difficile de bouger quand vous avez un casque sur les oreilles et temps de pause imposé. j’ai fait une séance d’ostéopathie qui m’avait sensiblement soulagé sur le coup mais très rapidement les douleurs sont revenues, j’ai des séances chez un Kiné qui me masse 5 mn et ensuite me fait faire des exercices d’étirement. Grande difficulté à la marche, sur les derniers kilomètres je finis par boîter. Je suis indécise dans la conduite à tenir dans les diverses thérapies, et cela m’inquiète de ne plus pouvoir rester trop longtemps assise car ce métier est déjà une reconversion et surtout ce cumul de pathologies. J’ai des semelles orthopédiques depuis 1 an car mon rhumato pensait que mes problèmes étaient uniquement mécanique?? Si vous avez quelques conseils à me prodiguer je suis preneuse car un peu fatiguée. Merci

    Eric Bouthier · 22 décembre 2020 à 7:08 pm

    Bonsoir Patricia,
    Si je comprends bien, ces douleurs vous suivent depuis longntemps, et elles se sont accentuées à la fin de l’année au point de devoir vous arrêter de travailler.
    Il est difficile pour moi de vous conseiller précisément sans bilan clinique, mais voilà quelques choses que j’irais explorer :
    -> quels mouvements simples avez-vous essayé d’intégrer à vos journées de travail (mouvements de bassin , étirements réalisables au poste de travail,..) ?
    -> est-ce qu’il y a des étirements ou des exercices qui vous soulagent, ne serait-ce que temporairement ? (je pense à ceux que vous pratiquez chez le kiné, par exemple)
    -> pratiquez-vous une activité physique ?
    -> y a-t-il d’autres aspects de votre style de vie qui pourraient participer à vos douleurs (manque de sommeil, stress, alimentation, etc)

    Vous pouvez me répondre ici ou bien par mail ( contact@comprendresondos.com )
    Bonne soirée
    Eric

Toinou · 18 décembre 2020 à 8:55 pm

Merci de partager votre connaissance sur le sujet. Pour ma part je cherche toujours le moyen de retourner surfer et reprendre mon métier de marin. J ai 31 ans avec une hernie l5 s1 à droite qui touche le nerf , votre article me donne envie de travailler sur le stress la respiration abdominal et là méditation auriez vous des conseils à se sujet. Je sent que ce problème cache une message bien plus profond.
Merci pour le partage . Bonne continuations à tous

    Eric Bouthier · 20 décembre 2020 à 8:09 pm

    Bonjour Antoine,
    Il y a sans doute des choses que vous pouvez exploiter du côté de la respiration et de la méditation, bien que cela soit difficile de vous conseiller précisément sans mieux connaître votre situation. Vous pouvez par exemple :
    – vous assurer de continuer à respirer et à rester détendu autant que possible pendant les mouvements de la vie quotidienne (on a tendance à se crisper en anticipation et en réaction à la douleur)
    – essayer des séances basiques de méditation de pleine conscience (rechercher « christophe andré méditation » sur Youtube et faire celles de 10-15 minutes max), et voir comment vous le vivez / ce que cela fait ressortir en vous
    – consulter un confrère formé à la prise en charge des douleurs persistantes, qui pourra vous apporter une aide précieuse dans vos objectifs (vous pouvez m’envoyer un mail à contact@comprendresondos.com si vous voulez une recommandation dans votre coin)

    Bonnes fêtes de fin d’année à vous !

Sabine Lambrecq · 23 novembre 2020 à 4:39 pm

Bonjour Eric,
Sabine 48 ans
Je souffre de douleurs chroniques depuis septembre 2019.
L’IRM a révélé une discopathie dégénérative l3 l4 l5 S1 avec protrusions discales l4 l5. Je suis en arrêt de travail depuis mi-septembre 2020.J’ai essayé différentes approches kinésithérapie, ostéopathie, acupuncture, centre de rééducation pendant 1 mois avec cryothérapie et balnéothérapie ,une prise en charge qui a terminé début novembre. J’ai repris le travail une journée et à nouveau j’étais submergée par la douleur (je suis formatrice et mon travail se fait essentiellement sur ordinateur , en position assise bien que j’ai alterné avec les positions debout en suivant les conseils prodigués) …Le médecin de la médecine du travail m’a dit que la reprise était prématurée et m’ a orienté sur le montage d’un dossier MDPH afin d’obtenir des aménagements de mon poste de travail.
Je continue à être prise en charge en kinésithérapie, je fais des exercices de renforcements, de gainage et d’étirements au quotidien. Je marche également depuis le confinement avant je privilégiais la natation…
Je suis fatiguée d’essayer. Qu’est-ce qui pourrait m’éviter ces douleurs chroniques au quotidien…J’aimerai tellement reprendre mon travail qui me passionne.
Je fais également un régime anti-inflammatoire, j’utilise au quotidien de l’huile de gaulthérie en massage, et je prends des compléments alimentaires comme le curcuma sous les conseils d’un médecin nutritionniste.
Le point positif c’est que suite à la rééducation avec la cryothérapie je ne prends plus d’anti-inflammatoires et de lamaline ….J’arrive à mieux supporter les douleurs, le fait de ne pas travailler y contribue.
Je ne sais plus quoi faire , j’essaie de garder le moral mais certains jours cela reste compliqué.
Que me conseillerait vous, je vous remercie pour vos retours,
Bien à vous,
Sabine.

    Eric Bouthier · 23 novembre 2020 à 7:26 pm

    Bonjour Sabine,
    Je vois que vous avez déjà un parcours de soins assez important, et cela peut effectivement être décourageant de ne pas en voir le bout.
    Il y a plusieurs points qui valent la peine d’être explorés :
    – Que ressentez-vous après avoir fait des exercices (ou même de la marche) ?
    – Quels conseils vous a-t-on donné vis-à-vis de la douleur ? (l’éviter, ne pas l’éviter, bouger ou se tenir d’une certain façon, des activités à éviter ou à faire, etc)

    Je vous envoie un mail, et j’en profite pour citer l’article « 54 idées en cas de mal de dos chronique« 

Olivier · 22 novembre 2020 à 11:58 am

Bonjour
Olivier, 51 ans
Je souffre depuis 8 mois d’une sciatique droite en rapport avec une hernie discale L5S1 objectivée au scanner avec pincement du disque.
La douleur part du bas du dos, lance dans la fesse droite, l’arrière de la cuisse, le mollet jusqu’au tendon d’Achille. Elle est exacerbée lors de la position assise, surtout quand je me lève de la chaise, ne pouvant m’empêcher de crier tellement la douleur est intense à ce moment précis!
Malgré des séances de kinésithérapie, ostéopathe, 2 infiltrations sous scanner, la sciatique est toujours aussi douloureuse et seul les médicaments antiinflammatoires soulagent, mais ne peuvent pas être pris plus d’une semaine en raison des risques pour l’estomac et les reins…
Les médecins m’ont déconseillé l’opération en raison des complications fréquentes de celle-ci, mais cette douleur devient handicapante,intolérable dans la vie quotidienne !
Je sais que la hernie discale peut se résorber d’elle même , mais pas pour tous et parfois au bout de plusieurs années…
Bref, je ne sais plus quoi faire … J’ai l’impression d’être dans une impasse thérapeutique.
Auriez vous un conseil pour moi, mais aussi pour tous ceux qui vivent ce calvaire?
Merci par avance

    Eric Bouthier · 22 novembre 2020 à 9:33 pm

    Bonjour Olivier,
    Je comprends que vous puissiez vous sentir perdu après 8 mois de douleurs invalidantes et un certain nombre d’options essayées sans succès.
    Pourriez-vous me décrire le contenu des séances de kinésithérapie que vous avez faites jusqu’à présent. La kinésithérapie est une profession dans laquelle les pratiques peuvent être diamétralement opposées d’un thérapeute à un autre. Que faites vous pendant ces séances ? Et en dehors ? Que ressentez vous pendant et après ?
    Si jamais l’approche de ces séances ne correspondait pas à ce qui a le plus de chance de vous aider, et si vous le souhaitez, je peux essayer de vous recommander un confrère.

    Je vous souhaite dans tous les cas bon courage pendant cette période difficile. Guérir de ces douleurs est POSSIBLE, cela demande parfois de trouver le bon chemin pour y arriver.
    Je vous envoie cette réponse par mail également, au cas où vous ne seriez pas notifié de cette dernière.

      olivier · 23 novembre 2020 à 6:48 pm

      merci de votre réponse rapide et d’encouragement;
      Les séances de kiné se résument à un massage de la région lombaire avec une huile pendant 5 minutes, puis 10 minutes de repos avec une serviette chaude sur cette zone. la douleur est atténuée pendant quelques heures, puis revient comme avant.
      En dehors, la marche n’est pas douloureuse en général, sauf lors de périodes hyperalgiques.
      La nuit, la douleur me réveille vers 4 heures du matin et la nuit est alors terminée.
      La position assise est la plus douloureuse, à son apogée au moment précis où je dois me relever de la chaise.
      j’habite dans la région d’Amiens.
      bonne soirée à vous

        Eric Bouthier · 23 novembre 2020 à 7:13 pm

        Dans ce cas, mon conseil serait d’essayer de consulter un autre kinésithérapeute qui pourra vous proposer une prise en charge plus complète et efficace. Le massage peut être, comme vous le décrivez, une technique anti-douleur à court terme, mais cela a peu de chances de vous aider à gérer la douleur, à vous réhabituer à faire différents mouvements, etc.

        Je vais me renseigner pour peut-être pouvoir vous recommander un confrère en particulier. (par mail, pas de publicité sur le site)

Olivier · 22 novembre 2020 à 11:54 am

Bonjour
Olivier, 51 ans
Je souffre depuis 8 mois d’une sciatique droite en rapport avec une hernie discale L5S1 objectivée au scanner avec pincement du disque.
La douleur part du bas du dos, lance dans la fesse droite, l’arrière de la cuisse, le mollet jusqu’au tendon d’Achille. Elle est exacerbée lors de la position assise, surtout quand je me lève de la chaise, ne pouvant m’empêcher de crier tellement la douleur est intense à ce moment précis!
Malgré des séances de kinésithérapie, ostéopathe, 2 infiltrations sous scanner, la sciatique est toujours aussi douloureuse et seul les médicaments antiinflammatoires soulagent, mais ne peuvent pas être pris plus d’une semaine en raison des risques pour l’estomac et les reins…
Les médecins m’ont déconseillé l’opération en raison des complications fréquentes de celle-ci, mais cette douleur devient handicapante,intolérable dans la vie quotidienne !
Je sais que la hernie discale peut se résorber d’elle même , mais pas pour tous et parfois au bout de plusieurs années…
Bref, je ne sais plus quoi faire … J’ai l’impression d’être dans une impasse thérapeutique.
Auriez vous un conseil pour moi, mais aussi pour tous ceux qui vivent ce calvaire?
Merci par avance

Nicolas Roudovski · 17 novembre 2020 à 2:38 pm

Bonjour, je viens de lire votre article. Il est clair, sans langue de bois ni jargons, compréhensible par tous.
J’ai eu ma première crise au niveau des lombaires il y a plus de trente ans, impossible de bouger pendant plusieurs jours.
J’ai aujourd’hui 56 ans et ça ne s’est pas arrangé !
Ce sont aujourd’hui des douleurs chroniques qui sont présentes chaque jour. J’ai passé radios, IRM, scanner. Les comptes rendus font états de discopathies dégénératives avec pincement discal et déshydratation marquée de manière étagée. Remaniements de type mobic 2 des plateaux vertébraux. Rétrécissement canal lombaire jusqu’à 80%….
En conclusion Discopathies protrusives et arthrose inter-apophysaire postérieure étagée…..
J’en passe et des meilleures…!
Mon rhumatologue vient de me faire passer un block test pour voir si les douleurs proviennent surtout des articulations ou des disques.
Il semble que les infiltrations articulaires soient efficaces ( elles datent de ce matin ). « Wait and see ! »
D’après ce qu’on peut trouver comme littérature médical à ce sujet, il semble bien qu’il n’y ait aucun traitement miracle ( excepté Lourdes bien entendu mais c’est assez aléatoire ).
Plus ça va et plus le fait de suivre un programme de rééducation intense et global me semble le plus indiqué. On ne peut revenir sur un geste chirurgical.
Aussi, pourriez vous m’indiquez comment entreprendre un rel programme.
Mon dos vous en serait très reconnaissant.
Merci pour le temps que vous avez consacré pour écrire votre article et pour celui que vous prendrez pour me répondre.

    Eric Bouthier · 21 novembre 2020 à 1:50 am

    Bonjour Nicolas,
    C’est une question très intéressante qui me fait réfléchir plus que prévu.
    Je suis allé chercher dans les études cliniques ce qui constituait ces programmes de rééducation intenses et globaux. Plusieurs remarques à faire :
    – les patients inclus dans ces études ont suivi un programme de 3 semaines à raison de 25 heures par semaine en moyenne. Cinq heures par jour, c’est effectivement un programme intense !
    – Le programme contenait essentiellement des exercices divers et variés, de l’éducation à la douleur et de la thérapie cognitivo-comportementale (comprendre et agir sur les liens entre nos sensations, nos pensées, nos comportements, etc).

    – Les intervenants étaient principalement des kinésithérapeutes, avec quelques psychologues et bien entendu des médecins.

    – Il existe beaucoup de programmes de rééducation intenses dans diverses cliniques en France. Néanmoins, je ne peux pas attester de la qualité de ce qui s’y pratique, et j’ai beaucoup de retours de ces stages intensifs qui ne correspondent pas aux données scientifiques actuelles.

    – Mon avis est qu’une prise en charge avec un kinésithérapeute spécialisé dans la douleur chronique peut déjà ouvrir beaucoup de portes et permettre de progresser.

    Je vous envoie cette réponse par mail également, au cas où vous passeriez à côté.

Veronique · 7 novembre 2020 à 11:57 am

Bonjour
Cet article est très intéressant et fait bien le tour des dispositifs j’ai moi même une discopathie L5S1, mais j’ai en plus eu une opération de la scoliose avec Harrington D2 L3, ma discopathie crée des douleurs sporadiques et erratiques ( depuis 6 mois)je fais de la kiné et de la marche et j’ai quelques progrès mais qui peuvent être remis en question du jour au lendemain au réveil sans très bien comprendre pourquoi la marche devient alors ralentie et douloureuse, auriez vous une explication

    Eric Bouthier · 7 novembre 2020 à 12:41 pm

    Bonjour Véronique,
    Les douleurs, comme vous le décrivez, peuvent varier d’un jour à l’autre. Or la discopathie, elle, reste la même tous les jours. C’est une première façon de montrer que la discopathie n’est pas le seul facteur responsable des douleurs. Il y a beaucoup d’autres choses qui entrent en jeu :
    – les activités que vous faites pendant la journée, leur dosage,etc.. Si vous faites plus d’efforts et de mouvements que d’habitude un jour, il est possible de ressentir davantage de douleurs le lendemain. Cela n’a probablement rien changé à la discopathie, mais votre corps vous protège temporairement davantage.
    – le stress
    – le sommeil (un mauvais sommeil est fortement lié à la douleur)
    – le fonctionnement d’autres systèmes de notre corps (production d’hormones et d’autres choses qui varient au cours du temps) et notre santé générale
    – d’autres facteurs qui dépendent d’une personne à l’autre

    Je vous souhaite bon courage dans votre progression ! N’hésitez pas à m’envoyer un mail si vous le souhaitez.

manon fortin · 10 septembre 2020 à 2:12 pm

j ai bien aimé votre article et j ai pu comprendre que s était la maladie et je peut essayé les recommandation donné merci

Danglades nicole · 16 août 2020 à 1:55 pm

A savoir que je suis allergique aux AINS…

Danglades nicole · 16 août 2020 à 1:28 pm

J’ai une hernie queue de cheval L5S1 descendante derrière et un peu côté gauche mon médecin m’a prescrit une infiltration.
J’aimerai savoir si a long terme je risque la paralysie. Puisque parfois ma jambe a des faiblesses et je ne peux marcher normalement que 5 mn environ sans m’arrêter a causé de la douleur.merci de ma répondre franchement.

    Eric Bouthier · 16 août 2020 à 2:29 pm

    Bonjour Nicole,
    Pour commencer, une hernie n’est pas vouée à s’aggraver. Une étude (Kjaer 2016) a suivi l’évolution de 140 hernies discales pendant la durée de 8 ans. Dans 65% des cas, la taille de la hernie ne diminuait pas ou bien diminuait. Dans 17,5%, elle disparaissait complètement. Elle grossissait dans seulement 12.5% des cas. Un autre rassemblement d’études (Zhong 2017) a regroupé plusieurs études similaires pour tirer la conclusion suivante : 66% des hernies discales non opérées régressent.

    Il est difficile de prédire comment va évoluer une hernie, mais l’évolution est bonne dans la majorité des cas. Statistiquement, vous « risquez » beaucoup plus la rémission que la paralysie.

    Je vous conseille de consulter un kinésithérapeute habitué à ce genre de problème, si ce n’est pas déjà fait.
    Bon courage à vous

      Danglades nicole · 17 août 2020 à 1:20 pm

      Bonjour Éric..merci de m’éclairer…en deux ans et une infiltration mon hernie cest aggravée passablement et les foramens se sont retrecies sur 3 étages dont L3 L4 qui est conflictuel . Est ce que ça peut evoluer vers un é tranglement du nerf ? Lorsqu’il y a souffrance des racines (L4 et L5) est ce que le nerf peut mourir étranglé par le foramen degeneratif ?
      Est ce qu’on peut récupérer tout ça ?

        Eric Bouthier · 17 août 2020 à 4:54 pm

        Bonjour Nicole, je vous réponds par mail, ce sera plus simple.

olivier · 10 août 2020 à 2:54 pm

Bonjour,
Cela fait maintenant 5 ans que je souffre de discopathie avec des douleurs très importantes (niveau L4/L5)
Après avoir fait des séances de kiné, des thermo-coagulation et pris bon nombre d’anti-inflammatoires, il m’est proposé une opération avec pose d’une prothése Prodisc.
Qu’en pensez vous ???

    Eric Bouthier · 10 août 2020 à 10:27 pm

    Bonjour Olivier,
    Aujourd’hui nous n’avons pas suffisamment de connaissances pour déterminer à coup sûr qui bénéficiera d’une prothèse discale ou non. Les prothèses discales peuvent avoir un intérêt lorsque l’on suspecte fortement que le disque intervertébral joue un rôle important dans les douleurs ressenties. Cela dépend de plusieurs choses, dans le bilan des différents spécialistes, certains tests, certaines caractéristiques de la douleur. Je suppose que l’équipe médicale qui vous propose cela a suivi ce raisonnement avant de vous le proposer.

    Il peut être intéressant également de vérifier que les séances de kiné que vous avez suivies correspondaient bien aux meilleurs traitements kinés disponibles à ce jour (pour être sûr de ne pas passer à côté d’une autre solution moins invasive et moins risquée).

    Je reste disponible par mail si vous le souhaitez !

Xavier · 17 juin 2020 à 8:13 pm

Bonjour, vous n’abordez pas les techniques de décompression type Nubax ou table d’inversion?

    Eric Bouthier · 19 juin 2020 à 9:13 am

    Bonjour Xavier,
    Effectivement j’ai oublié d’inclure ces techniques. À ma connaissance, le niveau de preuve est insuffisant pour recommander cette option, mais j’irais creuser davantage quand j’aurai le temps pour l’inclure à l’article.
    Merci !

Argence eliane · 29 avril 2020 à 10:48 am

Comprendre son dos est un article génial à lire et à relire merci à vous pour vos conseils simples et mesures merci encore👏👏👏👏👏👏eliane 85ans

    Eric Bouthier · 29 avril 2020 à 4:29 pm

    Merci pour votre commentaire Éliane, ravi que cela vous soit utile !

Aurélie · 1 mars 2020 à 10:48 pm

Merci d’éclaircir toutes les questions liées au mal de dos en les ramenant aux études cliniques réalisées 🙂 Le mouvement avant tout.

    Eric Bouthier · 1 mars 2020 à 11:08 pm

    Merci pour votre commentaire 🙂

Thil Josiane · 16 février 2020 à 3:33 pm

On m’a diagnostiqué une cruralgie côté gauche. Mais ce dont je souffre le plus, c’est une douleur localisée dans le mollet gauche et une gêne type engourdissement. Cela dure depuis 6 semaines et j’ai des difficultés à marcher plus de 500 mètres.

    Eric Bouthier · 16 février 2020 à 5:48 pm

    Merci pour votre commentaire.
    J’espère que l’article vous aidera à progresser contre cette douleur qui doit être très gênante pour vous déplacer au quotidien. Peut-être qu’un kinésithérapeute pourrait vous aider !

Thil Josiane · 16 février 2020 à 3:27 pm

Merci pour ces explications. Elles permettent une bonne dédramatisation des douleurs dorsales, et donnent de bons conseils

Morgane · 29 janvier 2020 à 5:54 pm

Merci pour cet article très complet!

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