Une douleur dans la jambe vous gâche la vie, et le diagnostic du médecin tombe. Vous souffrez d'une sciatique. En plus de la souffrance au quotidien, vous commencez à vous inquiéter : et si je m'étais coincé un nerf ? Et si ces douleurs horribles persistaient ?

Chaque personne a des sensations différentes : douleur derrière la cuisse pour certains, douleur dans le mollet voire dans le pied pour d'autres, etc. Les symptômes peuvent être tout à fait différents d'un mal de dos : brûlure, décharges électriques, sensation de câble qui tire, fourmillements, etc.

Comme toujours sur Internet, les idées reçues ont la peau dure et les fausses bonnes idées pullulent. Cet article répond à la plupart des questions que vous vous posez sur la nature de ces fameuses "sciatiques", leurs causes, leurs symptômes, leur diagnostic et leur évolution, toujours en se basant sur les connaissances scientifiques actuelles.

Si ce n'est pas le cas, je vous invite à écrire un commentaire tout en bas de l'article. Je vous répondrai avec plaisir. Excellente lecture à vous !

Qu'est-ce qu'une sciatique ? (explications, causes, etc)

Qu'est-ce qu'une sciatalgie ?

Notre façon de parler contient une grossière approximation. "Sciatique" est le nom d'un nerf, pas d'une douleur ! Ce nerf est le plus imposant du corps humain.

Il naît à partir des racines nerveuses qui sortent de la colonne lombaire et du sacrum, et voyage jusqu'au bout des orteils (en se divisant sur le chemin).

Ce que l'on désigne habituellement par sciatique est une douleur provoquée par une sensibilisation du nerf sciatique

Le terme correct est sciatalgie.  

Elle peut suivre différents trajets qui ont en commun de descendre plutôt derrière la fesse et le long de la jambe, parfois jusqu'au pied.  

Par souci de clarté et de référencement, je continuerai à parler de sciatique dans le reste de l'article.

Qu'est-ce qu'une sciatique tronquée ?

On parle de sciatique tronquée lorsque la douleur n'est ressentie que sur une partie du trajet "classique". Par exemple, vous avez uniquement mal au mollet et au pied, sans avoir mal derrière la cuisse et la fesse.

À quoi est due une sciatique tronquée ? Ce phénomène reste mal défini.

Une douleur localisée sur une portion du trajet classique pourrait refléter la sensibilisation d'une seule partie du nerf (et pas de la totalité de celui-ci).

D'autres mécanismes peuvent mimer une sciatique tronquée. Il convient donc de s'assurer que c'en est bien une (voir la section du le diagnostic) !

Qu'est-ce qu'une fausse sciatique ?

La fausse sciatique, aussi appelée syndrome du piriforme, est une notion assez récente et, une fois de plus, controversée. La description typique est la suivante : douleur en pleine fesse, irradiant éventuellement vers la cuisse, particulièrement gênante en position assise (parce qu'on appuie sur la fesse).

La théorie habituellement proposée est que le muscle piriforme viendrait comprimer le nerf sciatique, qui passe effectivement tout près de lui au niveau de la fesse. Il faudrait un article entier pour analyser en détails ce fameux syndrome du piriforme. Est-ce que cela vous intéresse ?

Pendant des années, le traitement kiné se limitait à masser le piriforme (comprenez : le kiné vous détruit la fesse avec son coude) et à étirer à outrance ce même muscle. Direction l'article sur le traitement kiné de la sciatique (en création) pour voir ce que l'on peut proposer au 21e siècle.

Qu'est-ce qu'une radiculopathie ?

Ne confondez surtout pas la sciatalgie avec la radiculopathie !

Lorsqu'un nerf est comprimé, il transmet moins bien les informations. La conséquence ? Vous commencez par perdre la sensibilité au toucher dans la zone desservie par le nerf, puis les muscles concernés perdent de la force. C'est ça, une radiculopathie.

Les professionnels de santé évaluent une radiculopathie de deux façons. La première est un examen neurologique précis : sensibilité, force et réflexes. La deuxième est le fameux EMG : ElectroMyoGramme.

La radiculopathie est différente de la sciatalgie, même si les deux peuvent coexister !

Quelle est la différence entre une "sciatique" L4, L5 et S1 ?

Notez bien les guillemets autour de "sciatique", et gardez à l'esprit la différence que nous venons d'établir entre la sciatalgie (douleur) et la radiculopathie (perte de sensibilité et/ou de force). 

Si vous avez fait quelques recherches sur Internet, vous avez sans doute trouvé des schémas similaires à celui-ci. 

Bien souvent, la personne qui écrit l'article vous explique que vous pouvez comprendre quelle est la racine nerveuse concernée, grâce à ce schéma.

Est-ce vraiment le cas ? Beaucoup d'articles sur le sujet ne sont malheureusement pas à jour. Voilà ce que l'on sait aujourd'hui.

Dans quelle zone puis-je avoir une perte de sensibilité ?

Lorsque le nerf sciatique a du mal à bien transmettre les informations, vous pouvez remarquer qu'une partie de votre jambe est moins sensible au toucher. Comme lorsque votre bouche est anesthésiée après un passage chez le dentiste, mais quelque part sur votre jambe 😉 .

L4 : Côté extérieur de la cuisse, genou puis côté intérieur du mollet.

L5 : Fesse, côté extérieur-arrière de la cuisse, côté extérieur du mollet et le dessus du pied avec le gros orteil

S1 : Fesse, derrière la cuisse et le mollet, talon et sous le pied vers les orteils

Voulez-vous savoir une chose qui n'est pas expliquée dans beaucoup d'articles ? En réalité, ces trajets ne sont pas si précis qu'on le pensait auparavant.

Peut-on identifier la racine nerveuse en souffrance grâce au trajet de ma douleur ?

Contrairement à ce que vous avez lu ailleurs, le trajet de vos douleurs ne permet pas d'identifier avec fiabilité la racine nerveuse concernée.

Les douleurs de type sciatique ne suivent pas précisément les trajets dessinés dans 66% des cas (réf). Seul le trajet S1 pourrait être un peu plus fiable que les autres.

Dans le doute, considérez que les schémas comme celui présenté plus haut concernent uniquement les pertes de sensibilité.

Quels sont les muscles qui peuvent perdre en force ?

L4 : Les releveurs du pied, qui sont les muscles qui permettent de ramener la pointe du pied vers soi

L5 : Les extenseurs des orteils, qui sont ceux qui relèvent les orteils

S1 : Le triceps sural, c'est-à-dire le muscle de votre mollet, qui vous permet de monter sur la pointe des pieds

Les test habituels réalisés par les professionnels de santé évaluent leur force et leur endurance, en les comparant avec le côté opposé.

Quelle est la différence entre une sciatique et une cruralgie ?

La cruralgie est une douleur provoquée par une sensibilisation du nerf fémoral (anciennement appelé nerf crural, d'où le nom). Le nerf fémoral naît des racines nerveuses L2, L3 et L4.

Cette fois-ci, le trajet de la douleur se dirige plutôt en avant de la hanche pour descendre le long de la face avant de la cuisse. Parfois, elle se dirige légèrement vers l'intérieur de la cuisse. La douleur ne descend pas plus bas que le genou dans la grande majorité des cas.

Cet article traitait également des cruralgies avant d'être mis à jour, d'où la présence de témoignages de cruralgies dans les commentaires. La plupart des informations valables pour les sciatalgies le sont également ici.

Comment se déclenche une sciatique ? (causes et facteurs de risque)

La plupart des articles expliquent qu'il s'agit d'une compression nerveuse par une hernie discale au niveau de la colonne vertébrale. Si c'était aussi simple, on ne se prendrait pas tant la tête !

Comme beaucoup de douleurs, la sciatalgie est d'origine multifactorielle, c'est-à-dire que plusieurs facteurs peuvent être responsables de sa survenue.

Est-ce que j'ai une sciatique parce que le nerf est comprimé ?

La compression d'une racine nerveuse par une hernie discale peut participer à la douleur lorsqu'il y a de l'inflammation au niveau du nerf. Autrement, la compression peut être indolore. L'inflammation seule peut d'ailleurs être suffisante pour rendre le nerf plus sensible.

Cette fameuse inflammation peut se produire lors de la formation de la hernie discale. Elle peut aussi survenir lors de plus petits changements au niveau du disque intervertébral. Votre dos évolue au fil du temps, et c'est normal. Les autres articulations font la même chose !

D'autres phénomènes peuvent participer à cette sensibilisation. Il arrive que le foramen intervertébral, le trou par lequel sort le nerf, se retrouve rétréci. Des ostéophytes (des excroissances osseuses que le corps développe pour mieux répartir les contraintes) ou un spondylolisthésis peuvent participer à cela.

Est-ce que mes habitudes et mes activités physiques peuvent être responsables de ma sciatique ?

Des mouvements répétitifs peuvent générer des contraintes de manière récurrente sur le système nerveux, ce qui peut également le rendre plus sensible. 

Par exemple, des flexions de hanche répétées de grande amplitude peuvent sensibiliser le nerf sciatique qui est mis en tension à chaque fois, surtout s'il n'en a pas l'habitude ou s'il est déjà sensible à la base.

Par exemple, cela peut arriver si vous pratiquez la danse, ou si vous faites du soulever de terre (deadlift) à la salle de sport.

D'autres causes en pagaille : un appui prolongé/répété au niveau de la fesse, une piqûre dans la fesse qui touche le nerf sciatique, une compression par la tête du foetus lors de la grossesse, ou une tumeur du plancher pelvien (très très rare, je ne fais que le citer).

Quels sont les autres facteurs de risque de sciatique (style de vie, antécédents, etc) ?

Plusieurs facteurs du style de vie ont un impact énorme sur la façon dont notre corps se régule et fonctionne. L'anxiété et le manque de sommeil favorisent la douleur.

Pourquoi ? C'est une longue histoire ... Il est probable qu'il soit question de mécanismes pro-inflammatoires et de sensibilisation du système nerveux. 

Après tout, si vous êtes anxieux et épuisé, il semble normal que votre corps cherche à vous protéger à tout prix, avec de la douleur.

Enfin, certains problèmes de santé peuvent participer aux douleurs de nerf en général : diabète, troubles de la thyroïde, rhumatismes inflammatoires, carence ou surdosage en vitamines, alcoolisme et le fait d'avoir déjà eu un problème similaire auparavant !

Quelle est la signification d'une sciatique à droite ou à gauche ?

J'ai été surpris pendant mes recherches pour cet article. Il semble que certaines personnes attribuent une signification particulière à une douleur localisée dans la jambe droite par rapport à une douleur localisée dans la jambe gauche.

Chacun est libre d'avoir des croyances personnelles sur la signification symbolique de la douleur. Il me semble important de rappeler que ces interprétations restent entièrement basées sur l'imagination de la personne qui les propose.

Je comprends tout à fait que nous puissions avoir envie de trouver un sens à une épreuve difficile que nous traversons. Néanmoins, je crains que chez certaines personnes ce type d'explications puisse être culpabilisateur et anxiogène.

Par exemple : "vous avez cette douleur parce que vous avez une peur du manque". Sur Comprendre Son Dos vous ne trouverez que des informations fiables et vérifiables.

Est-ce que la sciatique dépend du stress ?

Le stress, l'anxiété, la dépression, la frustration... Ce n'est pas uniquement "dans la tête" !

Toutes ces émotions existent physiquement dans votre corps, sous la forme d'influx électriques et d'hormones.

Ces émotions négatives (bon, le stress n'est pas une émotion mais une réaction physiologique, d'accord..) participent à faire pencher la balance du côté "danger" lorsque le cerveau décide s'il faut protéger la zone ou non. 

Elles ont aussi une répercussion sur le système endocrinien : vous sécrétez par exemple plus de cortisol et d'adrénaline. Cela peut participer à la douleur.

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Pourquoi est-ce que je ressens des fourmillements, des picotements et des décharges même sans bouger ?

Lorsque le système nerveux est en colère, tout son fonctionnement est perturbé. Les messages venant de la jambe sont modifiés et amplifiés. Parfois, il ne se passe rien dans la jambe et pourtant le nerf crée des messages tout seul. Bref, il se plante sans arrêt ! 

Ces messages aberrants font croire au cerveau qu'il se passe quelque chose à l'extrémité du nerf alors qu'il n'en est rien. Cela génère des sensations étranges, en l'absence de tout élément déclencheur.

Quand il s'agit de fourmillements ou de picotements non douloureux, nous appelons cela des paresthésies. Des décharges électriques douloureuses peuvent aussi survenir. Elles disparaissent au fur et à mesure que la sensibilité du nerf retrouve un niveau normal.

Pourquoi est-ce que je continue à avoir des fourmillements dans le pied alors que je n'ai plus mal ?

Il faut parfois beaucoup de temps pour que le système nerveux retrouve son fonctionnement normal après une sciatique. Dans cette situation, une fois que tous les tests ont été effectués, pour vérifier que le diagnostic était bien le bon, le mieux est de patienter.

Je me souviens d'une patiente qui avait eu un épisode de sciatalgie en octobre 2022. Les douleurs ont disparu en trois mois, mais elle continuait à ressentir des fourmillements dans le talon toutes les nuits. Il a fallu 6 mois supplémentaires pour que ces paresthésies disparaissent.

Est-ce qu'une sciatique peut être le signe d'une maladie grave ?

Dans 95% des cas, la sciatalgie ne reflète pas une pathologie inquiétante, bien qu'elle puisse rendre votre quotidien infernal pendant quelques temps. 

Il existe des signes et des symptômes qui peuvent évoquer des pathologies comme une tumeur, un syndrome de la queue de cheval ou une infection.

Ces signes sont toujours recherchés par les professionnels de santé au début d'une consultation, pour écarter ce risque. Un article existe à ce sujet : Quand faut-il s'inquiéter ?

J'ai mal dans les deux jambes : peut-on avoir une sciatique des deux côtés ?

C'est possible ! Cela n'arrive pas souvent, mais cela arrive. Plusieurs mécanismes peuvent en être à l'origine :

  • Une hernie discale volumineuse et centrale peut venir irriter l'émergence des 2 racines d'un étage et peut générer des symptômes bilatéraux. À noter que ce n'est pas forcément le cas, et qu'une compression bilatérale peut aussi ne donner des symptômes que d'un côté.
  • Lors de la grossesse, la tête du foetus peut venir comprimer les deux nerfs sciatiques contre le sacrum.
  • Une sciatique carabinée et persistante peut sensibiliser les neurones d'à côté dans la moelle épinière, et donner des symptômes similaires de l'autre côté !
  • Une sciatique à bascule (c'est-à-dire qui alterne entre la gauche et la droite) peut évoquer un rhumatisme inflammatoire lorsqu'elle est accompagnée d'autres détails caractéristiques. Ce diagnostic différentiel est réalisé par votre médecin.
  • Un spondylolisthésis, c'est-à-dire un déplacement vers l'avant d'une vertèbre par rapport à la vertèbre du dessous, peut affecter les racines nerveuses des deux côtés.
  • Quelque chose qui n'est pas une sciatique ! Hé oui, une douleur irradiant dans les deux jambes est une belle occasion d'aller vérifier d'autres causes que le nerf sciatique, comme un problème de circulation sanguine dans les jambes.

Est-ce que j'ai une sciatique à cause de mon hyperlordose ou de ma scoliose ?

L'hyperlordose et la scoliose ont en commun de réduire le calibre de certains foramens intervertébraux (les trous par lesquels passent les racines nerveuses).

Cependant, en temps normal, les racines nerveuses n'occupent qu'un tiers au maximum de ces trous. Il y a de la marge ! Seule, une réduction du calibre des foramens intervertébraux n'a d'impact que si elle est très importante, ce qui n'est habituellement pas le cas.

L'hyperlordose ou la scoliose ne sont pas des causes de sciatalgie. De nombreuses personnes présentent ces particularités pendant des années sans ressentir de douleur.

Ce sont plutôt les autres facteurs qui gravitent autour qu'il faut blâmer : manque de sommeil, stress, activité physique inhabituelle ou mal dosée, etc.

Est-ce que le nerf sciatique peut se coincer ?

Vos nerfs sont très souples et résistants ! Si vous pliez votre coude à fond, les nerf qui passent par là sont quasiment pliés à 180°, et ils ne bronchent pas. 

Il est quasiment impossible de les coincer car ils sont insaisissables : ils glissent, coulissent, se déplacent,... C'est comme essayer d'attraper un spaghetti huilé avec des baguettes !

La raison pour laquelle nous avons parfois l'impression qu'ils se coincent est qu'ils peuvent devenir beaucoup plus sensibles au mouvement. Ils peuvent réagir en produisant une décharge. Vous pouvez retirer le terme "nerf coincé" de votre vocabulaire.


Comment pose-t-on un diagnostic de sciatique ? (symptômes, examens, autres problèmes possibles)

Comment savoir si on a une sciatique ?

Le corps humain est infiniment complexe ! Dès lors, vous pouvez ressentir une douleur dans une partie donnée de votre corps pour différentes raisons. Prenons un exemple.

Une douleur derrière la cuisse peut avoir différentes causes possibles : une sensibilisation du nerf sciatique, une lésion des muscles ischio-jambiers, un trouble vasculaire, un canal lombaire étroit, une douleur d'une structure du dos ressentie à distance, un hématome, etc. Il est parfois difficile de comprendre exactement ce qui participe à la douleur, même pour un professionnel !

Un indice qui peut vous mettre sur la piste de la sciatique est le type de douleur que vous percevez.

Ressentez-vous un ou plusieurs symptômes parmi les suivants : brûlure, froid douloureux, décharges électriques, fourmillements, picotements, engourdissements ou démangeaisons ? Si oui, il s'agit d'une information utile à communiquer avec vos professionnels de santé.

Que recherchent mon médecin et mon kiné lorsqu'ils m'examinent ?

Il se passe énormément de choses dans l'esprit des professionnels de santé quand ils vous écoutent et vous examinent. En voilà une petite liste, lors d'une consultation pour sciatique :

  • Est-ce que vos symptômes ressemblent à une douleur de type neuropathique ou non ? Pour décrire parfaitement vos symptômes, voir cet article.
  • Est-ce que le nerf est en bonne santé ? En vérifiant la force et la sensibilité
  • Qu'est-ce qui augmente ou diminue les symptômes ? En évaluant notamment les mouvements du dos et en mettant en tension le nerf sciatique.
  • Ces symptômes peuvent ils être provoqués par autre chose qu'une sciatique ?

Faut-il passer une radio ou une IRM ?

Je vous invite à lire l'article sur le sujet pour avoir la réponse détaillée. 

En résumé, il est probable que vous n'ayez pas besoin de radio ou d'IRM.

Quand faut-il passer des examens complémentaires ?

  • Si vous présentez des signes de compression nerveuse sévère : perte de force importante et/ou évolutive dans les jambes (voir les détails dans la question suivante)
  • Si vous présentez des signes qui peuvent évoquer une pathologie sérieuse nécessitant un traitement spécifique (comme une fracture, une infecion ou une tumeur)

Cela parait contre-intuitif, mais le fait de faire des examens complémentaires de façon injustifiée peut avoir des effets néfastes, à cause de l'effet nocebo induit par les résultats. Et si jamais vous en avez déjà passé, ne montrez pas vos résultats à tout le monde !

Faut-il aller aux urgences ?

Il est très rare de devoir aller aux urgences à cause d'une sciatalgie, bien que la douleur puisse vous faire voir des étoiles. Quand s'inquiéter réellement ? Voilà les symptômes qui rendent obligatoire un passage aux urgences :

  • Une perte de sensibilité au toucher dans la zone génitale et/ou autour de l'anus. Concrètement, si vous ne sentez plus lorsque vous vous essuyez aux toilettes, direction les urgences.
  • Une perte de force au niveau des jambes, par exemple : ne pas être capable de monter sur les pointe des pieds en étant debout, avoir le pied qui "tombe" quand vous marchez, ou avoir le genou qui se dérobe sans pouvoir soutenir le poids du corps.
  • Si vous avez du mal à vous retenir d'uriner ou d'aller aux toilettes, ou au contraire en cas de constipation et de rétention urinaire. Gardez à l'esprit que les anti-douleurs de type opioïdes peuvent provoquer une constipation (Lamaline, Tramadol, Izalgi, Ixprim etc).

Comment évolue la douleur sciatique au fil du temps ? (durée, pronostic)

Combien de temps dure une douleur sciatique ?

La durée moyenne d'une sciatique est difficile à connaître, car il existe peu d'études qui suivent les personnes à partir de l'apparition des douleurs jusqu'à leur disparition. L'habituel "4 à 6 semaines" ne semble pas du tout applicable ici.

Deux études scientifiques bien menées (ici et ici) nous donnent cependant de précieux renseignements sur la durée d'une sciatique à partir du moment où on débute un traitement.

Trois mois après le début d'un traitement, la moitié des personnes voient leur douleur disparaître. 

Un an après le début d'un traitement, les chiffres sont encore plus encourageants. Dans la première étude, 75% des personnes avaient complètement récupéré, ou se sentaient beaucoup mieux. La douleur stagnait dans 18% des cas, et avait empiré dans 7% des cas.

Dans la deuxième étude, 82.5% des personnes reportaient une récupération complète ou quasi-complète. La plupart des études retrouvent des résultats similaires.

Ces durées semblent interminables, mais la dernière chose dont j'ai envie est de vous inquiéter. Donner une durée trop courte pour le rétablissement, c'est prendre le risque de vous faire peur ! "J'ai encore mal alors qu'on m'a dit que cela devait partir en 10 jours.. Je dois avoir un problème grave !"

Pourquoi la douleur descend-elle plus ou moins bas en fonction des jours ?

Vous avez peut-être remarqué que la douleur descend plus ou moins bas dans la jambe certains jours. Peut-être même en fonction des mouvements ?

Nous savons maintenant que plus la douleur descend bas, plus le nerf est sensibilisé. A contrario, moins le nerf est sensibilisé, plus la douleur se rapproche de la colonne.  Ce phénomène peut être assez déroutant car il dépend de nombreux facteurs.

Si vous passez une sale journée, pleine d'anxiété et de stress, vous remarquerez peut-être que la douleur s'aventure plus loin que d'habitude. Rien n'aura changé au niveau du nerf.

Pourquoi la douleur irradie dans de nouveaux endroits ?

Lorsqu'une douleur telle qu'une sciatalgie persiste dans le temps, il est possible que la douleur se propage dans de nouvelles zones. Cela peut être sacrément angoissant ! Il est tentant de se dire : "J'ai aggravé mon cas, je me suis fait une autre blessure, etc", pourtant ce n'est probablement pas le cas. 

Quand une partie du corps envoie beaucoup de messages au cerveau, cela a tendance à réveiller et à exciter les neurones qui s'occupent des parties d'à côté. 

Voilà une façon simplifiée de concevoir cela. Si vous vous cognez le coude, vous aurez mal à l'endroit qui a tapé, et possiblement tout autour de cette zone. Pourtant, il ne s'est rien passé autour du point d'impact.

Vous pouvez alors ressentir des symptômes dans une partie de la jambe qui ne correspond pas au nerf initialement irrité. Par exemple : avoir mal sur le côté de la hanche, alors que d'habitude cela passe uniquement derrière la fesse.

J'ai mal depuis longtemps et de plus en plus : ma colonne vertébrale s'abîme de plus en plus ?

Il est normal de s'inquiéter lorsque la douleur ne disparait pas, et encore plus lorsqu'elle empire au fil du temps. Pourtant, plus la douleur persiste longtemps, moins elle est en lien avec des "lésions" ou des "blessures", et plus elle est en lien avec une plus grande sensibilité du système nerveux. 

Il arrive qu'une hernie discale se résorbe (ce qui a 67% de chances de se produire en moyenne, voir cet article), mais que la douleur persiste.

À force de transmettre les mêmes messages, le nerf sciatique et le système nerveux central le font de manière plus efficace et plus rapide.

Vous pouvez avoir l'impression que le nerf est de plus en plus comprimé, même quand ce n'est pas le cas. Je vous rappelle au passage que cette modification du système nerveux n'est jamais définitive.

Pourquoi est-ce que ma sciatique ne part pas ?

Pourquoi est-ce que votre sciatique persiste, alors que votre voisin s'en est débarrassé en trois mois ? Étonnamment, nous connaissons encore mal les facteurs qui expliquent la persistance d'une sciatique.

Voilà néanmoins une liste non exhaustive des facteurs qui ne semblent PAS influencer vos chances de guérison (réf, réf, réf).

  • Votre âge : oui, les personnages âgées semblent avoir autant de chances de guérir que les plus jeunes !
  • Votre poids : cela me surprend personnellement, et pourtant le surpoids ne semble pas lié à une mauvaise évolution.
  • Votre consommation de tabac : quand bien même le tabac est néfaste pour beaucoup de choses, il ne semble pas avoir d'influence sur l'évolution de votre sciatique. Par contre, vous verrez qu'il fait partie des facteurs de risque de récidive (étrange, je sais).
  • Vos habitudes d'activités physiques : au contraire, l'activité physique peut faire partie de la solution 
  • Votre travail physiquement éprouvant : une nouvelle déconvenue pour l'idée reçue "Mon travail m'a ruiné le dos".

Maintenant, voyons les quelques trucs qui semblent diminuer vos chances de rétablissement :

  • Une douleur très intense au début de la sciatique  : ce point est "contesté" et toutes les études ne sont pas d'accord là dessus. Il se pourrait que ce ne soit pas vrai.
  • Le fait que la sciatique dure depuis longtemps : également contesté
  • Croire que ces douleurs vont durer longtemps et ne jamais se rétablir : comme pour le mal de dos, nos propres croyances concernant la sciatique peuvent influencer son évolution.
  • Certaines habitudes du quotidien : une position que vous adoptez sans arrêt, un mouvement ou un étirement que vous continuez à faire et qui irrite votre nerf, etc. Votre kinésithérapeute peut s'intéresser à cette possibilité, c'est parfois une véritable enquête !

Est-ce que ma sciatique peut disparaître complètement puis revenir ? (risque de récidive)

La question de la récidive est parfaitement légitime. Si vous avez connu la souffrance liée à une sciatalgie, la dernière chose que vous voulez est que celle-ci revienne ! Dans quel pourcentage des cas peut-on observer une réapparition des douleurs ?

25% des personnes refont une sciatique dans l'année qui suit la fin du premier épisode douloureux (étude avec traitement non-chirurgical). Dans une autre étude, le risque de réapparition d'une sciatalgie était de 20% à 1 an, et de 45% à 3 ans (étude avec traitement chirurgical).

Le risque de récidive semble être favorisé par plusieurs facteurs, comme une guérison lente du premier épisode douloureux, le tabagisme et la dépression.

Le fait d'avoir déjà eu une sciatique est également un facteur de risque non négligeable pour... refaire une sciatique.

J'ai toujours des douleurs après l'opération , pourquoi ?

Il faut savoir que si la douleur est présente depuis longtemps (plusieurs mois/années), alors elle ne disparaît pas du jour au lendemain.

Le nerf sciatique peut rester sensibilisé par d'autres facteurs tels que le stress, l'anxiété, les habitudes de mouvement, le style de vie, le rapport avec la douleur, etc.

Votre système nerveux est devenu de plus en plus doué pour créer cette douleur. Maintenant, il lui faut du temps pour désapprendre tout cela.  Le changement reste POSSIBLE, vous n'avez pas à vous coltiner cela toute votre vie.

Souvenez-vous du jour où vous avez passé votre baccalauréat (ou autre examen) : un grand nombre d'informations était solidement ancré dans votre esprit. Pourriez-vous le passer à nouveau demain ? Non, car malgré tout votre cerveau a évolué et éliminé ces informations.

Pour toutes les questions liées à la chirurgie de hernie discale, voilà deux articles qui entrent dans le détail : Que faire après une chirurgie de hernie discale ? et Quand faut-il opérer une hernie discale ?


Est-ce qu'une sciatique se soigne toute seule ?

Une question au final très importante, car une fois cet article lu, vous êtes en droit de vous demander "D'accord, et que faire ?".

Cela tombe bien, vous trouverez toutes les informations sur la marche à suivre et les différents traitements dans l'article Que faire en cas de sciatique ?

J'espère que cet article a été riche en nouvelles informations pour vous. Si vous avez une question supplémentaire, n'hésitez pas à laisser un commentaire ci-dessous !

À bientôt.

Eric


Ressources complémentaires

La vidéo Lumbago & Sciatique de WhyDoc : https://www.youtube.com/watch?v=LgGg8gmqskM


73 commentaires

Collin Michele · 27 août 2023 à 6:11 pm

Me voila à la fin du 3eme mois avec une cruralgie carabinée. Quelques temps avant c’était des crampes de plus en plus longues et douloureuses. .Puis elle s’est manifestée. Obligé tout de même de consulter un médecin ; dans un premier temps : Doliprane et repos….toujours mal, vu mon âge ( bientôt 93ans) on veut savoir a quoi s’en tenir : Radio et IRM , Evidemment tout est en bascule et les vertébres bien coincées, donc : bien une cruralgie plutôt qu’une crise de rhumatisme.Ayant eu il y a quelques années une prothése compléte du genou ,le chirurgien m’avait dit : « je vous reverrais pour votre hanche ».Bon ben. Mais voila : j’ai vieillie, plus assez de globules rouges et trop de blancs et suis sous traitement depuis des années .Donc pas d’opération en vue, ni d’infiltration. Je continue avec le même Doliprane mais renforcé avec :IZALGI toutes les 6 heures et des sceances de Kiné 1 fois par semaine, tout en douceur, pressions sur les points douloureux.
Je viens de prendre connaissance de tous les commentaires et de toutes vos réponses et me trouve en entière communion avec ce qui a été dit.
Mais aujourd’hui au bout de plus de 3 mois, je m’aperçois de problèmes urinaires(fuites) et cela m’a décidé a lire a fond tout votre courrier et j’ai vu qu’il y avait bien aussi et hélas ce genre de problèmes.Donc je panique de nouveau si ma cruralgie va me rendre incontinente …??? Qu’en sera-t-il? mes douleurs sont sur le membre en entier, on pourrait m’enlever la jambe comme on désosse un lapin.
Pourrez- vous Docteur aborder cette part du problème, je veux bien prendre patience pour les douleurs, mais ça en plus ! J’ai fait beaucoup de sport : vélo , ski. et pas souvent
malade.
Merci d’avance et une profonde reconnaissance pour notre instruction perso. Merci encore. Michele. C.

Béatrice · 4 juillet 2023 à 9:53 am

Bonjour, j’en suis à ma 3e cruralgie en 10 ans. Bien que je sache comment cela se déroule, lorsque la douleur persiste, je cherche encore LA solution et je suis tombée sur votre article. Tout ce que vous expliquez est vrai. Pas vraiment de soulagement quelque soit le médicament, les positions sont propres à chacun. on peut trouver des vidéos qui indique comment dormir avec cruralgie droite ou cruralgie gauche ; Pour ma part dés que je mets en pratique la vidéo les douleurs s’accentuent. Il faut vraiment trouver sa position. Par conséquent pas de solution miracle. Pour la 1e j’ai pratiqué la méthode mckenzie qui ne faisait qu’amplifier la douleur, le kiné a donc décidé de me laisser tranquille. La 1ere a duré 5 mois, la seconde 2 mois et je suis actuellement à 6 semaine. Pratiquement pas de douleur en journée, en revanche les nuits sont quasiment blanches. Je sais que seul le temps va faire son oevre et surtout rester en mouvement lorsqu’on le peut. Les douleurs sont tellement invalidentes parfois. Merci pour votre article tout y est décrit parfaitement et réellement. Pour les lecteurs, ne pas désespérer lorqu’il s’agit dune première fois. Il arrive que l’on ne puisse même pas marcher 10 mètres sans douleurs atroces, on peut penser que l’on n’arrivera plus jamais à remarcher normalement, retrouver une bonne posture mais avec le temps, cela s’arrangera. Courage et surtout patience, patience patience.

    Eric Bouthier · 4 juillet 2023 à 8:40 pm

    Merci pour votre commentaire et votre témoignage Béatrice, je vous souhaite la meilleure récupération possible 🙂

Franck De PALMA · 7 décembre 2022 à 3:23 pm

Bonjour Eric, difficile de lire tous les commentaires pour voir si une autre personne souffre des mêmes maux que moi. J’ai à la suite d’un grave accident en 1979, subi une dissectomie L5S1 sans arthrodèse. J’ai passé ces 43 dernières années avec des épisodes lombalgiques assez nombreux et surtout épuisants. Dernière crise de sciatalgie, qui dure depuis trois mois, qui me dévore la fesse, et jusqu’au pied, du lever au coucher, ce qui ne m’empêche pas de faire ce que j’ai à faire pour vivre, car j’ai appris à vivre avec. Je ne prends pas de médicaments qui perturbent les fonctions qui vont bien. Quand la douleur est trop forte, j’évite la compagnie. Par pudeur, je ne peux pas m’asseoir sur la fesse gauche et tendre la jambe droite, je mange souvent debout, ou appuyé contre le mur. Parfois, je sens généralement au cours d’un effort trop intense, le décollement entre mes deux vertèbres L5 et S1. Cela fait comme un Velcro qui se sépare, et là, c’est dramatique, car c’est un véritable coup de poignard dans le dos. La solution, la seule malheureusement, c’est la position couchée, pendant 15 à 3à jours en attendant que ça se recolle en s’alignant du mieux possible. Ce qui me crée ces sciatalgies rebelles, c’est le bourrelet cicatriciel, qui n’a rien de souple, il est donc bien plus agaçant pour mes nerfs. Le chirurgien qui m’a opéré en 79 avait mentionné sur l’extrait du protocole opératoire: « Toute intervention future au niveau de L5 S1 est FORMELLEMENT PROSCRITE ». J’ai 74 ans, je restaure ma maison depuis 32 ans, je restaure des voitures, j’ai un passé riche de moult expériences, mais j’aimerais ressentir quelques moments sans douleurs. Merci pour vos nombreux et riches conseils avisés. Très cordialement, Franck.

Jean · 7 novembre 2022 à 12:42 pm

Bonjour,

petit commentaire: on ne parle pas de la physiothérapie qui fonctionne bien dans mon cas.
Certe on est plus dans le traitement de la douleur neuropathique et je connais même des personnes qui ont repris une vie normale avec des electrodes sous cutanées

    Eric Bouthier · 8 novembre 2022 à 1:23 am

    Bonjour Jean, effectivement c’est un oubli de ma part ! Merci pour votre commentaire, je rajouterai une section à ce sujet dans l’article dès que possible.

Asmaa · 2 septembre 2022 à 12:55 pm

Bonjour vous conseillez les étirements pour la sciatiques maissur un autre site vous dites : »Aucune étude ne permet d’affirmer que cette « raideur » musculaire serait à l’origine des maux de dos, ni que des étirements permettraient de diminuer la survenue des douleurs. Dans la majorité des cas, un gain de souplesse n’a d’intérêt que s’il sert à réaliser un mouvement spécifique (professionnel ou sportif par exemple). » Du coup c’est moi qui est peut être mal compris

    Eric Bouthier · 8 septembre 2022 à 8:31 pm

    Bonjour, je comprends votre interrogation. Cela peut paraître paradoxal effectivement ! Il y a en réalité deux choses à préciser, et je vais sans doute devoir clarifier mon propos dans l’article.

    1) Les étirements DU DOS peuvent avoir un intérêt pour le mal de dos, mais pas forcément pour les raisons habituellement données.

    2) Les étirements DES JAMBES (qui sont surtout ceux que je vise dans l’article, en fait) ont déjà moins d’intérêt. Pourtant, on en retrouve souvent dans les rééducations de lombalgie. Ils peuvent avoir de l’intérêt si la personne est vraiment peu souple, mais on peut avoir le même effet avec des exercices actifs ! Faire un étirement isolé des ischio-jambiers, par exemple, se justifie peu. Remarquez que je ne dis pas qu’ils sont totalement inutiles et à proscrire définitivement, mais plutôt qu’il y a beaucoup d’autres choses sans doute plus intéressantes et que cela doit être adapté au cas par cas plutôt qu’édicté comme une règle générale.

Shirley · 30 août 2022 à 5:46 am

Entendu. Merci pour votre réponse et bonne journée.

Karène · 18 mai 2022 à 7:02 pm

Bonsoir j’espère que vous allez pouvoir m’éclairer j’avais fait du VTT toute une journée deux ou trois jours après j’ai senti une douleur au niveau du ventre du coté droit précisément vente au niveau de la laine jambes genou et molette et pieds part là suite! J’ai pris du Doliprane au début ! Puis une semaine après la douleur était toujours là j’ai pris rendez-vous chez mon généraliste qui m’a ausculté qui m’a fait faire des étirements et là il m’a dit ah je crois que vous avez une cruralgie! Il m’a pris la température et je faisais un peu de température du coup il me demande si j’étais opéré de l’appendicite! Je réponds que non et là il ma répondu je suspecte peut-être de la ( appendicite ) il a appelé un de ses confrères il me dit qu’il faut que je pars à la clinique au plus vite tout de suite il a pris rendez-vous pour moi j’étais attendu au Urgence je suis parti et là arrivé là-bas ils m’ont fait faire un échographie et aussi éco vaginale! Le radiologue me dit qu’il y a rien et on va venir te cherche on va faire un scan! J’ai fait un scanner sans injection au premier temps et un deuxième temps avec injection et là j’attends et après il vient me chercher il me dit que y’a rien je sais pas où viennent ma douleur etc. Du coup dans la même journée je suis reparti voir mon généraliste qui m’a prescrit des des antidouleurs j’ai pris pendant sept jours et il m’a rien donné pour mon cruralgies et j’ai toujours autant mal je pense à aller revoir mon généraliste parce que ça fait quatre semaines que j’ai mal à peu près et ça passe toujours pas j’ai pas de séances de kiné rien du tout et j’ai toujours mal j’ai que 27 ans!

    Eric Bouthier · 18 mai 2022 à 10:24 pm

    Bonsoir Karène, ce n’est pas facile de rester dans l’incertitude après 4 semaines de douleurs ! J’aurais tendance à conseiller d’aller consulter un kiné car je crois comprendre que vous n’avez actuellement pas d’outil pour gérer la douleur. Cela peut aider à comprendre davantage ce qu’il se passe, par ailleurs, à condition que le kiné prenne le temps de vous examiner et d’analyser la situation avec vous. Une cruralgie n’irradie habituellement pas jusqu’au pied (du moins pas aussi vite), donc j’irais réévaluer tout cela. Je serais également particulièrement attentif à d’éventuels troubles de la sensibilité (moins bien sentir le contact au niveau de la peau) et de la motricité (moins de force, réflexes moins présents). Ce sont des choses normalement vérifiées en premier lieu par le médecin.
    En tout cas, il est possible de déclencher une cruralgie ou une sciatalgie suite à des efforts inhabituels, sans que rien ne soit visible à l’imagerie.

      Karène · 19 mai 2022 à 5:46 am

      Merci pour votre réponse, il y a des jours ça va j’ai pas de douleur et y’a des jours où là douleur persiste j’essaye de me forcer à marcher je marche au moins tous les jours 4 km pour garder une activité physique! J’ai déjà consulté un ostéopathe ça s’est calmé pendant une semaine après c’est reparti de plus belle! J’irai voir mon généraliste pour faire le point parce que c’est handicapant d’avoir mal! Heureusement pour moi ça fait deux semaines que j’ai rien pris comme antidouleurs et je dors bien la nuit! mais la douleur est toujours présente!

        Florence · 10 février 2024 à 10:42 pm

        Bonjour, je viens de tomber sur votre article. J’ai une sciatalgie depuis environ 4 mois, d’après l’irm j’ai une discopathie L5-S1 avec une saillie discale focale foraminale et une très forte scoliose et lordose depuis plus de 40 ans. Mon kiné me soulage mais la douleur est toujours là , mon métier me fait faire beaucoup de torsions du bassin et je pense que que ça n’arrange pas . Il me conseille de faire des perfusions de plasma de quinton mais j’hésite . S’en veux bien prendre un autre avis
        Merci

      Shirley · 26 août 2022 à 5:11 am

      Bonjour Éric et merci pour votre réponse. La kiné pense plutôt à des adhérences. Elle dit que j’ai également un périnée hypertonique. Elle le fait donc des massages ventre et dos pour bien mobiliser, des exercices de respiration et des étirements. Je dois passer un EMG dans quelques jours.,Pensez-vous qu’une simple irritation du nerf puisse provoquer des douleurs aussi longtemps ? De plus, je me souviens avoir énormément sollicité la hanche droite à la sortie de l’opération afin de passer de la position couchée à assise car je ne pouvais pas utiliser mes abdos. Mille mercis pour votre implication.

        Eric Bouthier · 28 août 2022 à 11:56 am

        Un nerf sensibilité/irrité peut participer à des douleurs pendant longtemps, oui. Les mécanismes sont assez compliqués à décrire. Disons qu’il a pris l’habitude d’être très réactif et de vous envoyer plein de messages, même quand il ne se passe rien de particulier. Avez-vous aussi des exercices actifs en rééducation et en auto-rééducation (c’est-à-dire des exercices de renforcement par exemple, ou du cardio..) ? L’activité physique peut aider à désensibiliser le nerf lorsqu’elle est bien dosée (ni trop, ni trop peu) et prolongée dans le temps.

          Shirley · 29 août 2022 à 8:35 pm

          Merci beaucoup pour votre réponse. Non, je n’ai pas eu d’exercice de renforcement pour l’instant. Ma kiné y va en douceur. Je vais peut être faire de la Tecartherapie.Pensez vous que celui puisse être efficace ? J’ai également un traitement par Laroxyl mais j’en prends très peu pour l’instant ( effets secondaires importants ). Encore merci et très bonne soirée.

          Eric Bouthier · 29 août 2022 à 10:21 pm

          Il y a davantage de preuves qui vont dans le sens de l’exercice physique que dans celui de la Tecarthérapie. Vous pouvez tout à fait combiner les deux. Si cela me concernait, je ne prendrai pas la técarthérapie seule.

          Mandra · 11 mars 2024 à 5:43 pm

          Bientôt un an que le traîne ma sciatique (protrusion discale et rétrécissement foraminal léger) avec des douleurs tous les jours plus ou moins intenses mais j’ai remarqué un nouveau symptôme en plus: parfois des brûlures dans les jambes. Bon ou mauvais signe??

          Eric Bouthier · 11 mars 2024 à 10:14 pm

          Je ne sais pas s’il s’agit d’un bon ou d’un mauvais signe, mais cela vaut le coup de s’y intéresser pour savoir s’il s’agit de douleurs neuropathiques ou non, et éventuellement s’il y a des facteurs aggravants ou aidants.

Karène · 18 mai 2022 à 6:42 pm

Bonsoir, j’ai vu votre article

Shirley · 16 mai 2022 à 2:55 pm

Bonjour Éric, encore merci pour votre aide et votre réactivité. Après une nuit très douloureuse, la douleur a presque disparue ce matin, comme par magie, après 30 jours de douleurs non stop. J’espère vraiment que cela dure.Peut-être, en effet, qu’un hématome ou autre irritait le nerf. Je regrette de ne pouvoir venir vous consulter et je veux bien un conseil si vous connaissez quelqu’un de bien vers Aix en Provence (possible vers Sanary sur mer aussi). Encore un grand merci. Bon après midi.

    Eric Bouthier · 16 mai 2022 à 9:23 pm

    Bonjour, je vous envoie le nom d’un confrère à Aix en Provence par e-mail. Bonne fin de soirée à vous

Guillou Catherine · 13 avril 2022 à 9:44 am

Bonjour,
Diagnostic de cruralgie en décembre 2021 avec hernie discale en L3-L4. Anti inflammatoires et cortisone par voie orale, avec effet seulement à court terme. Depuis, persiste une douleur dans le genou et sur le côté externe de ce même genou. La rhumatologue demande un examen du genou, avant de faire une infiltration du rachis. Je suis un peu perdue. Avez-vous des conseils, s’il vous plait ?
Bien à vous.

Dos santos · 31 janvier 2022 à 12:10 pm

Un grand merci pour cette article.

    Eric Bouthier · 31 janvier 2022 à 9:27 pm

    Avec plaisir ! À bientôt

Lili · 4 janvier 2022 à 11:51 am

Bonjour Éric,

Merci beaucoup pour ces explications très informatives et qui ont énormément de sens.

Je voudrais s’il vous plaît solliciter votre avis.

J’ai 39 ans, en bonne santé et sans surpoids. Je souffre depuis plus de 8 mois de symptômes bilatéraux prédominant sur la droite. Celles si à la suite d’une charge très lourde soulevée en hyper extension. Double saillie discales centrales et diffuses en L4/L5 et L5/S1 (cette dernière provoque un sévère rétrécissement du canal).
En Avril 21 les douleurs étaient principalement localisées dans le bas du dos avec des parathesies aux pieds (pas de douleurs aux jambes) les douleurs étaient handicapantes et j’ai du être allitée pendant 5 semaines alternant nsaids/tradamol/codeine. J’étais sportive auparavant, HIIT 3x semaines et course 3x 5/8km par semaine. Après les 5 semaines j’ai recommencer à marcher petit à petit et de tous les traitements j’ai privilégié le physio/kine ( je vis en GB) pelvic tilt, stretching du piriforme etc. Les infiltrations et la chirurgie ont été recommandées mais j’ai préféré continuer sur les méthodes conservatoires. Les douleurs n’ont malheureusement pas diminuées et je m’y suis seulement habitués. Juillet 21 j’ai décidé de rentré en France afin de suivre une rééducation la bas pendant 6 semaines principalement sur la méthode MCKenzie orienté sur des extensions ceci a de façon dramatique génère plus de douleurs qui ce sont cette fois ci propagé sur la fesse et toute la jambe (la douleur était centrale auparavant) depuis le mois de September la sciatique est bilatérale et alternante avec des parathesies qui étaient aux pieds sont maintenant ressenties dans le mollet, faiblesse musculaire et douleur au genoux. Je suis attentive à tout changement qui pourrait survenir sur mes fonctions urinaires ou péri annale, pour le moment tout est normale. J’ai effectuer de nouveau un IRM début Décembre 21 ( 1er en Avril 2021) qui a déterminé un changement entre les 2 IRMs avec rétrécissement du canal en L5/S1 modéré en Avril qui est devenu sévère en Décembre avec compression du nerf S1. Je me demande si les extensions ont été aggravatrices ? Aussi, pour éviter de me baisser je descends beaucoup en deep squat est ce que ceci pour être la cause ? Je suis de nouveau en suivi Kiné, j’ai abandonné toute extension et travail principalement en flexion, étirement et renforcement des cores, nerve flossing aussi. Je marche régulièrement. Je suis sous Amitryptiline depuis un mois. J’évite de conduire et limite d’être assise, j’alterne toutes les stations. J’ai essayé Ostheo, acupuncture mais reste fixe sur les méthodes actives et non passives, mais malheureusement après tous mes efforts je ne vois pas le bout du tunnel. Votre avis/conseil serait très apprécié, merci.

    Eric Bouthier · 4 janvier 2022 à 11:13 pm

    Bonjour Lili,
    Je vous ai envoyé un mail pour vous répondre.
    Merci pour votre commentaire !

      Michele · 1 novembre 2023 à 9:10 pm

      Je suis dans le même cas que LILI que faire ?

anette · 13 octobre 2021 à 11:29 am

Super intéressant votre article, je souffre dans la jambe droite dps début juillet,j’ai passé scanner (claustro), vu 1 neurochir qui m’a dit vivez avec vos douleurs, faire 1 arthrodèse je veux bien mais les vis tiendront pas vu l’état de vos vertèbres.Je suis sous efferalgan cod. et Laroxyl ça n’agit quasiment plus. J’ai qd même passé IRM et les médecins me disent prenez conseil auprès d’1 BON chirurgien ??? j’ai lu bcp de forums et certains ont été opérés par neurologue, neurochir ou chir orthopédique. Alors là je suis perdue et les médecins ne donnent plus de nom (il parait qu’ils n’ont plus droit

    Eric Bouthier · 17 octobre 2021 à 10:59 am

    Bonjour Anette,
    Effectivement les hernies discales sont opérées principalement par des chirurgiens orthopédiques et des neurochirurgiens spécialisés dans le rachis. Vous a-t-on proposé autre chose que les médicaments jusqu’à présent ? Comme de la kinésithérapie ? Vous pouvez m’envoyer un mail à cette adresse : contact@comprendresondos.com
    Bon courage à vous

Fgl · 26 août 2021 à 4:23 pm

Bonjour,

Merci pour votre site qui est une mine d’or.
Je n’ai pas de douleurs (sauf à l’étirement je sens que ça tire bien) mais je ressens des paresthésies essentiellement dans le mollet gauche. Parfois jusqu’au pied ou la cuisse. Fourmillements, engourdissements. J’ai peux avoir quelques picotements aussi parfois.
Mon médecin ne sait pas.
Est-ce possible que ce soit une sciatique ou sciatalgie tronquée ?
C’est apparu le lendemain d’une vaccination anti-covid. Mais j’ai également eu une séance d’ostéopathie le même jour.
J’ai passé écho doppler membres inférieurs, prise de sang, IRM cérébral (sans injection). Tous les résultats sont bons.

Merci d’avance pour votre aide 🙏🏻
Je ne sais plus quoi faire et je ne sais pas si je peux faire la 2ème injection du vaccin

Bonne journée 🙏🏻

    Eric Bouthier · 30 août 2021 à 8:36 pm

    Bonjour et merci pour votre commentaire !
    Pour vérifier si c’est en lien avec le nerf sciatique il faudrait qu’un professionnel de santé vous fasse un petit bilan, pour voir si certains tests reproduisent ces symptômes. C’est possible !
    En termes de probabilité, il est plus probable que cela soit dû à une manipulation vertébrale qu’à une vaccination, mais c’est impossible à savoir a posteriori.
    Pour la deuxième dose de vaccin, je vous conseille de demander à votre médecin pour qu’il puisse vous rassurer 🙂 7
    Bonne journée à vous aussi

Marie · 20 avril 2021 à 8:58 am

Bonjour j’ai 50 ans cela commence il y a un mois une douleur au bas du dos gauche puis après ostéopathe 3 jour de repos nouvelle douleur qui va du dos cuisse genou impossible de dormir revisite chez osteo pas d’amélioration scaner semaine dernière pas de hernie mais une lyse isthmique unilatérale gauche L5 associée à un syndrome de bertolotti unilatérale gauche après plusieurs semaines de médicaments un peu moins mal la douleur est plus au niveau du genou mon medecin a prescrit une prise de sang puis un bilan rhumatologue merci de votre réponse

    Eric Bouthier · 20 avril 2021 à 9:24 pm

    Bonjour,
    La plupart des lombalgies et des sciatiques disparaissent naturellement en 4 à 6 semaines (voire 6 à 8 semaines en cas de sciatique/cruralgie). Vous êtes donc dans les clous si la douleur est apparue il y a un mois. Je comprends néanmoins que cela soit long et handicapant au quotidien, bien entendu.
    Je ne vous conseille pas de consulter à nouveau un ostéopathe, mais plutôt de consulter un kinésithérapeute si vous ne l’avez pas encore fait. Cela permettrait par exemple de voir s’il y a des mouvements qui aident à améliorer vos sensations dans la jambe.

    Je vous souhaite un bon rétablissement !

crimmers emmanuelle · 14 janvier 2021 à 3:34 pm

bonjour,
j’ai une cruralgie avec douleur des deux cotes fesses et devant cuisses et douleurs bas ventre , la ceinture lombaire me soulage du coup, la position couchee dans le lit me donne mal aux hanches du coup préfère la position sur le dos. savez -vous si on guerrit d’une cruralgie et si oui comment ? merci

    Eric Bouthier · 14 janvier 2021 à 10:16 pm

    Bonjour,
    Il est difficile pour moi de voir répondre précisément, car par exemple si la majorité des cruralgies guérissent, je ne peux pas prédire avec certitude comment vos douleurs peuvent évoluer (sans vous connaitre, en plus).
    La majorité des cruralgies guérissent en plusieurs semaines, certains cas persistant au delà de 3 mois (on les appelle alors chronique). Lorsque cela persiste plus de 3 mois, cela ne veut pas dire que c’est définitif attention, cela nécessite surtout une prise en charge avec des professionnels de santé suffisamment formés.

    Comment guérir d’une cruralgie ? Je détaille plusieurs points dans l’article. En résumé il s’agit de travailler avec un médecin et un kinésithérapeute au minimum, d’adopter une approche assez active (trouver et reproduire certains mouvements régulièrement, avoir une bonne activité physique, un bon style de vie, apprendre à doser les efforts et à gérer la douleur au quotidien, afin de pouvoir faire vos activités préférées..) plutôt que passive (basée sur l’action du thérapeute uniquement, comme les massages, les manipulations, l’acupuncture, etc).

    En espérant que l’article et le reste du site vous soit utile dans votre progression
    Eric

Sebastien · 12 décembre 2020 à 8:10 am

Bonjour merci pour votre article que je trouve très complet… Je me permets de vous exposer mon cas j’ai souffert de lombalgie/cruralgie il y a 2 ans et ça a durée 4/5 mois. Pas de blocage complet diminution et adaptation du sport mais j’ai eu des paresthesies tibia face avant (sensation eau qui coule) et sensation carton eau du genou… Ça a disparu au bout d’un moment mais je n’ai pas pu reprendre le running (le quadriceps se contractait parfois en courant) . Par la suite j’ai été opéré d’un conflit de hanche (détecté au scan et à l’irm). Ça allait beaucoup mieux j’ai repris normalement le sport (crossfit vtt tennis)… Depuis 3 semaines j’ai repris mal en bas du dos avec douleur hanche sensation etau au mollet et retour des paresthesies au même endroit (parfois même derrière genou)… Je poursuit mes activités sportives en adaptant.. À noter que 2 irm n’ont rien donné le dos/hanche impeccable.. L’emg non plus tout va bien… J’ai aussi une légère douleur de l’autre côté…Je sais plus trop vers quelle spécialiste me tourner donc si vous avez un avis merci d’avance

    Eric Bouthier · 12 décembre 2020 à 7:22 pm

    Bonjour Sébastien,
    Il est possible de ressentir un retour de certaines anciennes douleurs lorsque l’on accumule plusieurs facteurs de stress (stress au sens habituel du terme, manque de sommeil, efforts ou positions inhabituelles, changement dans le style de vie, etc). Le système nerveux central possède une certaine mémoire et peut recréer certaines sensations même lorsque la cause initiale (quoiqu’elle fut) n’est plus là, d’où les imageries impeccables.
    Qu’est-ce qui a changé ou s’est passé il y a 3 semaines qui pourrait expliquer cette variation ?
    La douleur légère de l’autre côté est également compatible avec l’hypothèse d’un système nerveux central sensibilisé. (ce point est abordé dans la question  » peut-on avoir une sciatique des deux côtés » je crois).

    Je vous conseille de vous tourner vers le spécialiste du mouvement et de l’appareil locomoteur : le kinésithérapeute 🙂 . De préférence quelqu’un qui a fait quelques formations en douleur chronique.

      Sebastien · 13 décembre 2020 à 5:51 pm

      Merci pour votre retour rapide 😁…Effectivement mon dos semble globalement très tendu… Et sensible à partir du milieu…Peut être de la fatigue/lassitude de cette situation sanitaire 🤷🏻‍♂️…

      J’ai déjà fait énormément de kiné avec étirement et musculation bas du dos j’arrive donc à reproduire globalement une sceance à la maison… C’est ce que je fait 2 fois par semaine exercice musculation muscle profond puis étirements..plus de étirements tous les soirs…Et un peu de rouleau de massage

      En ce qui concerne des muscles trop contracté pour cause de stress et/ou surmenage sportif est ce qu’il y a une méthode plus préconisé qu’une autre ? J’ai trouvé un osteo qui pratique aussi l’accuponcture je me suis dit pourquoi pas..
      Merci d’avance

        Eric Bouthier · 22 décembre 2020 à 7:12 pm

        Il n’y a pas de méthode plus efficace que toutes les autres : toutes les méthodes « actives » (qui impliquent de faire des exercices, avec de l’auto-rééducation, de comprendre le problème et d’être actif dans sa prise en charge) semblent avoir une efficacité semblable, et sont plus efficaces que les méthodes « passives » (dans lesquelles on vient appliquer une technique sur vous, comme le massage, les manipulations, l’acupuncture, etc).
        Je conseille un kiné formé à la prise en charge des douleurs persistantes, je peux essayer de trouver un kiné dans votre secteur, contactez moi via contact@comprendresondos.com si vous le souhaitez. Je ne conseille ni l’ostéopathie ni l’acupuncture, deux thérapies alternatives n’ayant pas suffisamment de preuves d’efficacité pour que je puisse les conseiller. Par ailleurs, un ostéo exclusif (c’est-à-dire un ostéopathe non professionnel de santé, qui ne serait ni médecin ni kiné, n’a pas le droit de faire de l’acupuncture, c’est illégal).

          Sebastien · 15 janvier 2021 à 2:25 pm

          Merci pour les informations je vous envoi un mail.
          Cordialement

un autre laurent · 5 décembre 2020 à 8:17 pm

Bonjour,
Un article instructif, les choses sont expliquées sans langue de bois, de façon réaliste, ça fait déjà du bien.

    Eric Bouthier · 6 décembre 2020 à 11:50 pm

    Bonsoir Laurent et merci pour votre commentaire !
    Je vous envoie un mail pour vous répondre personnellement.

esther · 13 septembre 2020 à 1:08 pm

Bonjour,
le neurochirurgien mexplique qu’aux vues du canal lombaire très étroit (scanner, IRM, radios) et une spondylolisthésis L4-L5 la chirurgie pour décompression et élargir canal plus arthodèse est la seule solution (cette idée m’angoisse et me fait très peur…)
j’aimerais avoir votre avis sur ce genre d’opération et ses conséquences ultérieures.
Merci infiniment.
Esther

    Eric Bouthier · 13 septembre 2020 à 3:59 pm

    Bonjour,
    Je comprends tout à fait votre angoisse à l’idée de cette opération. Hélas, je ne suis pas sûr d’avoir de réponse définitive à cette question, car je ne suis pas expert des chirurgies lombaires.

    La décision d’opérer (et le type d’opération) ne dépend pas seulement de ce que l’on voit à l’IRM ou à la radio, mais également du bilan clinique, du type de douleur, etc. Cela dépend également de la rééducation que vous avez (je l’espère) faite avant l’opération. Parfois, un programme de rééducation bien mené donne des résultats similaires à une opération.

    Je vous conseille de prendre si possible un deuxième avis, car il n’y a pas de règle absolue en ce qui concerne le choix d’une arthrodèse ou non.

    Je vous souhaite une bonne progression
    Eric

      un autre laurent · 5 décembre 2020 à 8:40 pm

      Comme bien d’autres, je suis aussi perdu, bien qu’ayant consulté plusieurs praticiens. Votre avis peut être utile, s’il vous plaît. J’ai 51 ans.
      Depuis presque 1 an, j’ai ressenti des décharges électriques sur le dessus du pied gauche. Et une douleur au fond du dos juste au dessus du coccyx. Du même côté, j’ai aussi mal au genou et à la cheville. Vu le doc, reçu des AINS, bof. Je me suis forcé pendant l’été à aller nager 1h à 2h par jour, ça allait beaucoup mieux, plus de décharges, et douleurs bien moindres. Mais à présent je ne peux plus aller nager, et… les douleurs et décharges sont de retour. Horribles. Une décharge suffit d’ailleurs à m’épuiser pour des heures. Donc de nouveau AINS, diclofénac, bof, vraiment bof, même à hautes doses. Je sais plus quoi faire. J’ai fait IRM en France, RAS. Pour l’historique, j’ai dû dans ma vie marcher pas mal et avoir la station debout souvent. J’ai l’impression (subjective?) que je sens pas bcp la chaleur au pied si je le mets devant un radiateur soufflant, uniquement quand ça fait un moment le chaud « pique » – serait-ce une insensibilité? Vu que la douleur descend du fond du dos et passe plutôt sur le devant de la jambe, j’ai pensé à une cruralgie plutôt qu’une sciatique. Bon, supposer c’est bien, mais après? Faut-il se forcer à reprendre du sport genre marche rapide 1h? ou autre chose? Franchement j’ai vu plusieurs Docs, que j’aime bien d’ailleurs, j’admets qu’ils peuvent pas tout deviner même avec mes symptômes, nul n’est parfait.
      Vos conseils – sans engagement forcément – sont vraiment les bienvenus. De plus, quel genre de spécialiste serait-il possible de consulter pour un diagnostic plus éclairé? Je demande, mais j’avoue que j’adorerais une réponse de vous. Ayant déménagé hors Europe depuis peu, et n’ayant pour l’instant aucune piste pour consulter un doc localement dans le pays où je me trouve, ça aiderait grandement. Merci beaucoup de ce que vous faites. Cordialement. Un autre Laurent – j’ai vu qu’il y a déjà quelqu’un qui a posté avec mon prénom.

      un autre laurent · 5 décembre 2020 à 8:45 pm

      et pour couronner le tout, il y avait une épine calcanéenne à l’autre pied, le droit. J’avais mal d’ailleurs du côté droit aussi, pour le moment c’est mieux. J’ai eu aussi des semelles orthopédiques… bof. pas convaincant. Merci encore!

Marine · 16 août 2020 à 7:45 pm

Bonjour, y a 1 ans et demie j’ai eu un petit kyste pilonidal entre la cuisse et le vagin au bout de 6 mois de crème ect il me l’on enlever, quand mon kyste a commencer à venir j’ai commencer à avoir un peu mal à la hanche droite ensuite au mollet et en juillet 2019 mon mollet a un peu enflé j’ai donc été chez un angiologue pas de phlébite ni de problème de circulation en août je me suis fait donc retirer le kyste je me suis dit la jambe et la hanche ça va s’arranger étant donner que je penser que j’avais mal à cause du kyste mais non même après le kyste retirer depuis août 2019 j’ai toujours mal à la jambe droite mollet dans la hanche douleur aussi abdominale a droite et mal en bas du dos à droite et à l’omoplate à droite, tout a droite, mon médecin m’a donc prescrit une échographie les résultat négatif, il m’a prescrit un bilan de sang complet pour voir mon foie reins ect résultat négatif tout va bien, j’ai été voir un ostéopathe qui a pas su trop me dire :/ pendant 5 mois là douleur ses aretter et la sa vient de reprendre, je suis retourné voir mon médecin qui m’a juste donner des anti douleur. Mais j’en ai marre et surtout je m’inquiète car sa fait plus de 1 ans que sa dure avec des jours où j’ai plus mal que d’autre, la douleur et pas non plus insoutenable mais dérangeante et omniprésente et ses pire quand je suis assise ma jambe et sensible quand jappuis sur ma cuisse ou sur ma hanche sa me lancine dans toute la jambe et dans le bas du dos et dans l’omoplate, j’aurais aimer un irm ou radio mais d’après mon médecin non ses rien de grave mais je m’inquiète, ma maman a eu un lyphodoeme le médecin disais ses mécanique alors que au finial cetais une récidive du cancer du seins donc ma maman a perdut 6 mois et elle et décédé… je me dit il pourrais peut être passer a coter de quelque chose de grave pour moi aussi… Je vie en Provence Indre zone de désert médical ses très dur d’avoir des rdv et pour avoir un rdv chez un rhumatologue ses minimum 6 mois d’attente ect j’ai 29 ans je m’inquiète je me demande si j’ai pas quelques chose de très grave au final . Merci

    Eric Bouthier · 16 août 2020 à 8:08 pm

    Bonjour Marine,
    Je comprends que vous soyez inquiète si la douleur persiste malgré les résultats négatifs des examens, et vu ce qui est malheureusement arrivé à votre mère.
    Je vous réponds par mail.

Blanquer Monique · 14 juin 2020 à 7:22 pm

très intéressante votre documentation une question svp supplémentaire différence entre cruralgie et sciatique, et compression médullaire (suite à un méningiome dorsal opéré en 2006) ayant laissé des séquelles comparables avec les symptômes cités pour les atteintes des nerfs (cruralgie surtout) . est-ce très différent ? quelle gravité ? merci

    Eric Bouthier · 14 juin 2020 à 9:22 pm

    Bonjour Monique,
    Cela ne me semble pas très différent. Les conséquences d’une compression nerveuse sont les mêmes, peu importe la cause de la compression. Ce qui importe surtout, c’est la gravité de la compression et la durée. Plus la compression est importante, plus les troubles observés (perte de sensibilité et perte de force) sont importants. Plus la compression dure longtemps, plus cela met du temps à récupérer et plus il peut y avoir des séquelles.
    La rééducation consiste également à stimuler la fonction du nerf, avec entre autres du renforcement des muscles qui ont été atteints.

astier daniel · 23 février 2020 à 6:55 pm

cela fait 7 ans que suis opérée d une spondilolistésie toujour froid sur les pieds, fourmillement mal aux fesses quand je suis assis très désagréable combien de temps encore je vais devoir supporté cela et que faut il faire merci daniel

    Eric Bouthier · 23 février 2020 à 9:36 pm

    Je ne peux pas vous dire combien de temps cela peut prendre pour aller. Voilà cependant quelques pistes à explorer, d’après les détails que vous m’avez donné :
    * Voir si le fait d’alterner entre plusieurs positions assises vous aide à tolérer la position assise plus longtemps. Il n’y a pas de position assise idéale, il vaut mieux bouger régulièrement.
    * Effectuer des mouvements simples en position assis tels que des mouvements de bassin (vidéo bonus n°1) pour offrir du mouvement au bas de votre dos.
    * Chercher une direction de mouvement que vous préférez : peut-être que les mouvements en flexion (qui enroulent le bas du dos) sont plus agréables pour vous et vous aident à avoir moins mal. Ou au contraire, peut-être que des mouvements en extension (qui creusent le bas du dos) vous aideraient à vous sentir mieux. Si vous trouvez une direction qui est plus agréable, alors vous pouvez répéter le mouvement dans cette direction. Je vous conseille de voir cela avec un kinésithérapeute habitué à ce genre de prise en charge et qui vous proposera des exercices adaptés et individualisés.

    N’hésitez pas à revenir vers moi par mail (contact@comprendresondos.com) si vous souhaitez une précision.

Stéphanie · 21 février 2020 à 6:10 pm

Bonjour,
Depuis quelques mois, je souffre de douleur sur le devant de la cuisse droite jusqu’au genou et au niveau du bas du dos. Rien d’invalidant, aucune perte de sensibilité. Ca ne m’empêche nullement de dormir, je n’ai pas mal au réveil. La gêne, voir la douleur s’accentue au fil de la journée. Ca a commencé par une douleur sur le côté droit, presque au niveau des côtes, le dos me faisant également souffrir par intermittence. Je consulte ma généraliste qui pointe du doigt une éventuelle cruralgie. Par acquis de conscience, elle me fait passer une échographie abdomino-pelvienne. Aucun signe de calculs, tout va bien, je n’ai rien, les organes sont nickel. Du coup, elle me prescrit des séances de kiné. Le thérapeuthe, après une séance, dévit sur l’osthéopathie. Il s’interroge néanmoins au niveau de mon coccyx qui serait « déplacé ». Il me demande si j’ai eu un accident, un choc, une chute mais je n’ai rien eu de tout cela. Au bout de deux ou trois séances, je ressens une amélioration. Je stoppe les séances.
Et puis la douleur revient, à laquelle s’ajoute des fourmillements vers le pied droit. Reconsultation chez le médecin. Elle me prescrit encore des séances de kiné (j’attends toujours une date de rendez-vous, le cabinet est overbooké, je suis sur liste d’attente). La généraliste me fait passer une radio du rachis et des lombaires, afin de chercher la présence d’une hernie. Résultat : aucun pincement discal, pas d’hernie mais une bascule de la hanche de 6 mm, du côté droit, bizarrement. Une semaine d’anti inflammatoire a calmé un peu mes douleurs à la cuisse et au dos. Mais elles sont revenues une fois le traitement terminé. Je suis allée voir un osthéopathe qui m’a dit sentir des tensions nerveuses par endroit. Il a été très à l’écoute, très doux. Si au sortir de la séance, j’étais détendue, la douleur, elle, est encore présente. Elle ne l’est pas tous les jours, et à des degrés plus ou moins forts.
A la lecture de certains témoignages sur internet, je me rend compte que la déviance du bassin est légère mais peut provoquer les douleurs que je ressens et s’accompagner d’une cruralgie (diagnostic de départ). Est-ce possible que cette bascule puisse me générer les douleurs que je décris ? Et comment y remédier ?
J’avoue être inquiète, je lis un peu de tout et du n’importe quoi sur internet. J’ai besoin d’être rassurée, je souffre de trouble anxieux et bipolaire, une forte angoisse face aux examens médicaux et l’évocation du mot Scanner, pire IRM, me tétanise, je suis même capable de ne pas y aller.
Comment puis-je soulager ses douleurs ? Je ne souffre pas le martyr mais je ne voudrais pas en arriver là non plus. Des exercices particuliers ? Du vélo elliptique ? D’appartement ? Acupuncture ?…
Merci d’avance pour votre réponse 🙂

    Eric Bouthier · 22 février 2020 à 12:20 pm

    Bonjour Stéphanie,
    Je comprends que vous soyez perdue avec les différentes explications et les différents messages que vous avez reçus. Une bascule de bassin de 6 mm est tout à fait anodine : la grande majorité de la population possède une inégalité de longueur des membres inférieurs de l’ordre de 5 mm. Par ailleurs, cela semble très peu corrélé à la douleur en dessous de 2 centimètres.
    Mon conseil serait de ne pas vous inquiéter à propos de cette petite bascule qui pourrait bien être là depuis très longtemps sans que cela n’ait jamais posé problème.

    Pour soulager la douleur, il existe peut-être des mouvements particulièrement adaptés à votre situation. C’est délicat de vous donner des exercices ici et maintenant, car cela découle normalement du bilan kinésithérapique. Si j’ai bien compris votre message, vous avez pour l’instant bénéficié de traitements passifs (ostéopathie). Cela vaut le coup de consulter un kinésithérapeute qui saura vous proposer une approche plus active, avec des mouvements adaptés et progressifs.
    Il n’existe pas d’exercice « ultime ». Vous pouvez commencer par effectuer les mouvements qui sont les plus faciles pour vous, mais au final il n’y a pas de mouvements interdits. Il faut juste y aller progressivement pour laisser le temps à votre corps de s’y habituer.
    Les activités type cardio (elliptique, vélo, etc) sont également tout à fait indiquées, car elles ont une action anti-douleur et anti-inflammatoire.
    Je vous invite à essayer différentes choses et à voir comment vous les tolérez. S’il n’y a pas de douleur, ou bien une légère douleur, c’est tout bon. S’il y a une douleur intense, ou bien qui persiste deux jours après l’activité, essayez autre chose 🙂
    Et bien entendu je vous encourage à consulter un kinésithérapeute spécialisé dans la prise en charge des douleurs persistantes !

      Stéphanie · 27 février 2020 à 10:57 am

      Bonjour,
      Je vous remercie pour votre réponse rapide. La mienne l’est un peu moins :/. Je suis allée effectivement voir un ostéopathe. Comme vous, il me rassure : une bascule du bassin de 6 mm n’a pas d’incidence, rien de bien « méchant ». En revanche, il me déconseille d’aller voir un kiné. Il localise des tensions au niveau de certaines terminaisons nerveuses, un impact sur le système digestif, me préconise d’effectuer un exercice bien spécifique (un peu compliqué à décrire à l’écrit) et procéder à une courte séance de respiration abdominale car je fais trop jouer mon diaphragme. Du coup, ostéo et pas kiné dixit l’ostéo, kiné et en aucun cas ostéo dixit ma généraliste… Et vous, vous me conseillez les deux. Au final, il n’y a pas de mauvaises démarches :). Et l’acupuncture, qu’en pensez-vous ?
      A l’issue du rdv avec l’ostéo, je n’ai pas réellement senti d’amélioration les jours qui ont suivi (il y a une semaine). Tout dépend des jours en fait. Les fourmillements, idem. Ces fourmillements sont-ils normaux d’ailleurs ?C’est assez fluctuant, cela peut même varié dans la même journée. Je suppose qu’il n’y a rien d’alarmant et si la réponse à ses douleurs se basent sur la pratique régulière d’exercices spécifique, je vais m’y astreindre, même si je ne suis pas une grande sportive, voire pas sportive pour un sou 🙂
      Dans tous les cas, je vous remercie pour votre réactivité et pour la qualité de vos réponses.
      Vous souhaitant une bonne journée.
      Stéphanie

        Eric Bouthier · 27 février 2020 à 11:50 pm

        Un non professionnel de santé qui déconseille d’aller voir un professionnel de santé.. Il ne le réalise pas mais c’est peut-être illégal de sa part. Faites attention à vous.
        Je n’ai pas conseillé d’aller voir un ostéo, mais bien un kinésithérapeute 🙂 Et je maintiens mon conseil, surtout si vous n’avez pas encore bénéficié d’un bon traitement kiné.

        L’acupuncture ne semble pas plus efficace qu’un placebo dans les études scientifiques rigoureuses. Je ne le conseille donc pas, sauf peut-être pour le bien-être uniquement et en complément d’une bonne prise en charge.

        Les fourmillements sont normaux en cas de sciatalgie car la sensibilité du nerf est modifiée. Le nerf peut alors vous envoyer des messages aberrants, que votre cerveau interprète comme des picotements, des fourmillements, etc. Et en effet cela peut changer d’un jour à l’autre, d’une position à l’autre ,etc.

        Je serais curieux de connaître cet exercice spécifique que vous mentionnez. Pouvez-vous m’en parler, par mail même, si c’est ok pour vous ?

Julie · 16 février 2020 à 11:34 am

Bonjour, j’ai 23 ans et j’ai une discopathie L4 L5 L5 SI avec protrusion discale, cela fait maintenant 4 ans que j’ai des douleurs permanentes dans le bas du dos accompagné d’une sciatique dans la jambe gauche, je suis obnubilée par mon dos, chaque mouvement ou déplacement que je fais, ma seule pensée est mon dos ! J’ai peur d’aggraver mon cas et que cela se transforme en hernie discale, pour cela je fais donc très attention à toutes mes postures, je travail en position debout, cela me provoque de la sciatique, je supporte mieux la position assise ! Pensez vous que je devrais donc écouter mes douleurs ? Et pensez vous qu’un jour il est possible que je n’ai plus de douleurs ?
Merci d’avance.

    Eric Bouthier · 16 février 2020 à 6:08 pm

    Bonjour Julie, je comprends que vous soyez très inquiète pour votre dos, et que vous fassiez tout pour éviter une aggravation au niveau du disque. Si je comprends bien, vous avez progressivement limité les mouvements et les situations problématiques pour être sûr de ne pas faire de bêtise, et vous focalisez votre attention sur votre dos. Si cela ne pose pas de souci au court terme, cela peut devenir une partie du problème à part entière au long terme.

    Je pense qu’il faut écouter son corps, mais en prenant du recul par rapport à certaines sensations comme la douleur. Ressentir de la douleur ne signifie pas que l’on est en train d’abîmer la partie du corps en question. Cela dépend de très nombreux facteurs, ce que j’essaie de transmettre au travers de mes articles. Par ailleurs, la passage de la protrusion à la hernie est très incertain (difficile à prédire) et il ne dépend pas de vos mouvements quotidiens (à moins que vous ne fassiez des activités extrêmes).

    Est-ce qu’il est possible de ne plus ressentir de douleurs un jour ? Oui, bien sûr, mais vu que je ne vous connais pas, je n’ai aucun moyen de savoir combien de temps cela peut prendre et/ou si c’est réellement possible. J’ai un point de vue plutôt optimiste à ce sujet.

    Je vous invite à lire cet autre article : https://comprendresondos.fr/mouvements-ne-pas-eviter/ et à continuer à échanger par mail si vous le souhaitez, bien entendu. Je vous envoie cette réponse par mail également.

Laurent · 11 février 2020 à 7:04 pm

Merci pour cet article très intéressant !
J’ai eu une hernie foraminale L2 L3 pendant 6 mois. La décision d’opérer a été difficile à prendre. Je n’avais pas beaucoup de douleurs au repos mais la moindre activité physique déclenchait une cruralgie.
Après 3 semaines correctes après l’opération, les douleurs sont revenues.?Aucune récidive mais souvent des crises qui durent 3 à 4 semaines. J’étais très sportif mais là ça fait un an que je ne fais plus rien à part cogiter et souffrir. L’article sur la mémoire du nerf m’intéresse.
Je suis perdu dans les méandres de la médecine.
Que m’arrive-t-il ?

    Eric Bouthier · 14 février 2020 à 1:10 am

    Merci pour votre commentaire Laurent !
    Effectivement vous devez être perdu et frustré depuis que les douleurs sont revenues après votre opération. Surtout si la décision d’opérer fut difficile à prendre.
    La douleur dépend de nombreux facteurs, la présence d’une hernie n’en étant qu’un seul parmi d’autres. Certaines personnes ressentent des douleurs intenses alors qu’il n’y a pas de récidive de la hernie. D’autres personnes n’ont plus mal, même si la hernie est réapparue au même endroit..
    Si vous avez eu mal pendant 6 mois avant de vous faire opérer, votre système nerveux est dans un état plus sensible : à force de créer la même douleur, il est devenu meilleur pour la créer. Et il peut la créer à partir de beaucoup de choses : de la fatigue, une activité physique inhabituelle, du stress, une position prolongée, etc etc. Cependant, votre système nerveux peut désapprendre ce qu’il a appris à faire. C’est très important de garder cela en tête : la douleur est quelque chose qui peut changer.

    Comment faire pour désensibiliser votre système nerveux ? Plusieurs choses dont : comprendre un peu mieux ce qu’il se passe, les mouvements, l’activité physique, le sommeil, le style de vie en général, vos activités sociales, etc. C’est parfois un chemin long et sinueux, mais je suis persuadé qu’il existe des choses à faire dans votre situation pour aller mieux. Je vous envoie ça par mail également au cas où vous ne repasseriez pas par la section commentaires.

    NOURRY · 29 septembre 2021 à 9:43 am

    Bonjour,
    Je me suis fait opérer il y a 9 jours pour une très grosse hernie en L3-L4 (insensibilité côté intérieur tibia et dérobement du genou)à la clinique Clairval de Marseille .
    A ce jour la sensibilité ds la jambe gauche revient petit à petit ,par contre tjs une une fort déficicit musculaire avec une tendance de dérobement du genou.
    Le compte rendu op du neuro chirurgien indique un déficit crural persistant en cours de récupération .
    Le nerf crural va t ‘il effectivement récuperer et , combien de temps est ‘il nécessaire à sa récupération complète ?

      Eric Bouthier · 3 octobre 2021 à 3:23 pm

      Bonjour,
      Le délai de récupération des fibres nerveuses motrices peut être long : on décrit habituellement 18 à 24 mois de récupération.
      Néanmoins il m’est impossible de prédire à quel point vous retrouverez votre force antérieure.
      Je vous souhaite la meilleure récupération possible. Stimuler le nerf via un travail musculaire régulier ++ fait en tout cas partie des meilleures choses à faire !

Charles · 24 janvier 2020 à 10:51 pm

Bonjour
Merci pour cet article limpide
J ai eu le 4 octobre 2019 exactement une violente douleur a la jambe gauche qui m empêchait de mettre le pied par terre
J en pleurait presque de douleur
Le généraliste a diagnostiqué une sciatique due à une hernie discale
J ai pendant plus de 2 mois environ pris divers antalgiques allant du doliprane à la morphine et j ai fait en novembre une infiltration
Je suis mmele allé aux urgences a l hopital un jour ou mes douleurs étaient horribles
Les choses se sont nettement améliorées à Noel
Je pouvais faire des marches de 500 à 800 m
Puis une semaine tout d un coup violente douleur a la même jambe mais parcours de la douleur different
On diagnostique alors une cruralgie
De nouveau : antalgiques et infiltration 3 semaines après sur deux autres vertèbres L3 -L4 l ( donc voilà une semaine)
Ça fait donc déjà presque 4 mois que je vis ces douleurs avec une mobilité tres réduite: douleur qui « casse » le muscle anterieur de la cuisse
un sommeil qui se fait de plus en plus difficile ( sorte de fourmillements et d insensensibilite périodique dans la cuisse)
Croyez vous que je verrai le bout du tunnel un jour et de l ordre de combien de temps : encore 1 mois ou 1 an ou jamais ?
Serais je contraint à une chirurgie que j appréhende vu mon age (75a)
Il est clair que mon moral est chaque jour plus bas
Merci de vos observations
Charles

    Eric Bouthier · 24 janvier 2020 à 11:09 pm

    Bonjour Charles et merci pour votre témoignage.
    Je vous ai répondu par mail.
    À bientôt.

      Shirley · 14 mai 2022 à 9:11 am

      Bonjour, et merci pour votre article qui est très complet.J’ai été opérée du rein et quelques jours plus tard j’ai commencé à souffrir d’une cruralgie hyperalgique. J’ai passé un scanner qui n’a démontré aucun problème (hernie ou autre)J’ai été traitée par cortisone et suis maintenant sous Lyrica depuis une semaine. Cela fait un mois que ça dure. Les douleurs sont un peu plus supportables depuis le Lyrica mais ne me lâchent pas. J’essaie de me mobiliser au maximum mais je ne peux me consacrer à une activité assise ou debout plus d’une vingtaine de minutes avant que la douleur ne me reprenne. J’ai 40 ans et un petit garçon de 6 ans dont je ne peux plus m’occuper, et je commence à perdre le moral. Auriez-vous une idée sur l’origine de cette douleur ? Le médecin a évoqué une position sur la table d’opération qui l’aurait déclenchée, une vertèbre déplacée ou de grosses contractions musculaires. J’aimerais beaucoup avoir votre avis. Pensez vous qu’il soit normal que j’ai toujours mal ? J’ai très peur que cette douleur devienne chronique.Je vous le kiné 3 fois par semaine pour des massages et étirements. Je suis preneuse de tous vos conseils 🙂 Un grand merci pour votre réponse et bonne journée.

        Eric Bouthier · 15 mai 2022 à 1:18 pm

        Bonjour Shirley,
        Je comprends que cela puisse devenir inquiétant pour vous, si la douleur persiste et continue de vous handicaper au quotidien. Il m’est difficile de donner des idées précises sur l’origine des douleurs car cela dépend habituellement du bilan kinésithérapique auquel je procède en début de prise en charge. Néanmoins, on peut faire un petit tri. Vertèbre déplacée, impossible. Les contractions musculaires peuvent participer à la douleur (lorsque l’on se crispe à cause de la douleur et que cela augmente la douleur), mais elles ne peuvent être seules responsables d’une vraie douleur neuropathique. Je reste perplexe quant à la position d’opération (dans quelle position étiez-vous ?).
        J’ai récemment eu une patiente qui a eu une cruralgie hyperalgique suite à une opération des glandes surrénales (qui sont juste au dessus du rein), et il s’agissait plutôt d’une irritation par l’hématome post-opératoire. Les racines nerveuses lombaires ne sont effectivement pas très loin. Le plus important est alors de vérifier que la fonction nerveuse est bonne (sensibilité et force au niveau de la cuisse) et ensuite de s’en occuper comme une cruralgie habituelle 🙂

        Je vous envoie cela en mail au cas où vous passeriez à côté.
        Bonne journée à vous !

          Shirley · 15 mai 2022 à 3:50 pm

          Je vous remercie infiniment pour votre réponse. Il me semble aussi important de connaître la cause de la cruralgie afin de pouvoir la traiter. Savez vous quel est l’examen de référence pour repérer les hématomes post opératoires ? Serait il intéressant de passer un EMG selon vous ? La douleur se situe dans le bas du ventre ( proche de la cicatrice)irradie dans la hanche et le dessus de la cuisse. Elle crée une sensation de pincement ou de décharges électriques.Elle est un peu atténuée par la chaleur. Heureusement, il ne me semble pas qu’il y ait une perte de la fonction nerveuse. Si nous sommes face à une cruralgie « habituelle », vous semble t il normal que je sois aussi douloureuse après un mois? En effet, le Lyrica atténue un peu, mais il reste des pics très douloureux et la douleur ne disparaît jamais complètement. Enfin, est il possible de vous consulter en cabinet et sur quelle ville ? Merci encore pour le temps accordé et bonne fin de journée. Shirley

          Eric Bouthier · 15 mai 2022 à 10:53 pm

          Je ne suis pas certain de savoir comment évaluer un hématome post-op (d’autant plus qu’il a pu disparaître depuis, et il reste la sensibilité augmentée du nerf).
          Dans mon rôle de kiné, j’irais surtout vérifier la sensibilité cutanée et la force musculaire, je laisse le médecin juger de la pertinence d’un EMG.

          Une cruralgie met en moyenne plus de temps à disparaître qu’un lumbago simple, donc à mon sens il est normal qu’il y ait encore une douleur significative à un mois. Tout cela est à mettre en lien avec votre situation, je ne peux pas être certain à 100% de mes propos ici.
          Je travaille actuellement en cabinet à Ivry Sur Seine en banlieue parisienne. Je peux peut-être vous conseiller un praticien si vous habitez ailleurs qu’à Paris.

          Bonne fin de journée à vous aussi

          Shirley · 25 août 2022 à 7:16 pm

          Bonjour Éric, je reviens vers vous après de longs mois car je souffre toujours de cette cruralgie post opératoire.Je vois un médecin au centre anti douleur qui a évoqué un nevrome cicatriciel à partir de l’examen clinique. Je vous une kiné 3 fois par semaine qui penche plutôt pour des adhérences. Je ne suis pas convaincue par le nevrome non plus car la douleur est apparue 48 heures après l’opération. L’IRM lombaire n’a rien montré non plus. Je ne sais plus comment me soulager. Le Lyrica ne me fait rien et je commence juste un traitement par Laroxyl qui me provoque de gros effets secondaires. Pouvez-vous me donner votre avis sur le nevrome svp ? Est il possible que le nerf soit coincé par un muscle ou un tendon ? En tout cas il n’y a aucune perte de mobilité ou sensibilité. Merci pour votre réponse. Shirley

          Eric Bouthier · 25 août 2022 à 10:03 pm

          Bonjour Shirley, navré d’apprendre que vous êtes toujours dans une situation difficile. Je ne suis malheureusement pas très informé sur le névrome cicatriciel, je connais mal les options thérapeutiques dans ce cas. Cela mériterait quelques recherches. Les cas de nerf cruraux coincés par un muscle ou un tendon me paraissent extrêmement rares, et cela ne collerait pas vraiment avec le début de votre douleur. Que vous propose-t-on pendant les séances de kinésithérapie ?
          Bon courage une fois de plus
          Eric Bouthier

Anne · 1 septembre 2019 à 8:39 am

Bonjour
Bravo pour vos articles !
J ai une hernie avec sciatique depuis 7 mois. Je suis abonnée aux lombalgies en tps normal. Je suis très sportive, 49 ans ( pilate, sports en salle et GOLF que j ai commencé il y a 1.5 ans et que je pratique avec assiduité . J avais commencé les competitions). J ai tout arrêté avec la hernie ( douleurs) mais je continuais le golf qui ne me faisait pas mal. L IRM en juillet a été le coup de grâce. J ai pris concience du pb. J ai arrêté le golf et j attends que ça passe. Les mois passent…. et le fait de ne plus faire de sport me ronge le moral. Je le supporte mal mais tant que la douleur est là… ma question: je suis passionnée par le golf, je n avais pas de douleur lorsque je jouais…… mais bon ….. C est peut être pas non plus un sport conseillé pour une hernie, s est peut être même l élément déclencheur … d apres vous , je peux reprendre tranquilement ou pas…. ( ma hernie me fait tjrs mal, peut être un léger mieux, j arrive en fin de nuit à m allonger sur le dos ). J ai RDV chez chirurgien ds 3 mois, je ne peux pas être bien ds ma tête si je ne fais pas de sport. Je voudrais que la douleur passe sans opération et je ne voudrais pas que le golf l a grave ou l entretiene. Quel est votre avis ? Mille mercis

    EricBouthier · 1 septembre 2019 à 10:36 pm

    Bonjour Anne,
    Merci pour votre commentaire !
    J’imagine que la situation est très tendue pour vous sans activité sportive, surtout si le sport a une grande place dans votre vie habituellement.
    Si je comprends bien, vous vous trouvez dans un dilemme où vous avez très envie de reprendre le sport, mais vous ne voulez pas griller vos chances de récupérer sans opération.

    Mon avis est qu’il est important de reprendre progressivement ses activités après un épisode très douloureux. Les mouvements et l’activité physique sont même importants pour la bonne guérison du disque intervertébral.

    Peut-être pouvez-vous réessayer de petites séances de golf ? (quitte à commencer par du 9 trous, du putting, etc) 🙂 À vrai dire, vous aviez continué le golf jusqu’à juillet sans souci, ce serait dommage de se priver d’une activité physique que vous tolérez bien. Vous avez maintenant arrêté depuis plusieurs semaines, donc reprenez progressivement et profitez. N’hésitez pas à consulter un kinésithérapeute (de préférence qu’il s’y connaît en golf, tant qu’à faire) pour travailler sur certains mouvements qui vous font encore peur.

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